Des centaines de réfugiés syriens ont fui le Liban à destination de la Biélorussie, avec l’espoir de rallier l’Europe. La brutale dégradation de leurs conditions de vie a précipité ces départs, car le Liban s’enfonce depuis deux ans dans une grave crise économique.
Des affrontements meurtriers ont opposé des partisans des partis chiites Amal et Hezbollah à des sympathisants du parti chrétien des Forces libanaises. Ces violences sont survenues en marge d’une manifestation contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth.
Près de neuf réfugiés syriens sur dix vivent désormais sous le seuil d’extrême pauvreté au Liban, en raison de la crise économique que traverse le pays mais aussi de l’effondrement de la valeur des aides financières qui assuraient leur survie. Les conséquences de cette hausse de la précarité sont déjà perceptibles.
Alors que Riad Salamé fait déjà l’objet d’une enquête en Suisse pour soupçons de blanchiment d’argent aggravé au détriment de la Banque du Liban, les initiatives d’avocats et activistes se multiplient pour pousser d’autres juridictions européennes à se saisir de l’affaire. Plusieurs plaintes ont notamment été déposées au Royaume-Uni, où se trouve une importante part du patrimoine du gouverneur.
Face à la hausse exponentielle des contaminations, le système de santé libanais s’efforce d’augmenter au plus vite ses capacités. Les difficultés structurelles du secteur et l’absence de réelle stratégie collective jouent cependant en sa défaveur.
Lundi soir, le premier ministre Hassan Diab annonce la démission de son gouvernement, lâché par les partis qui l’avaient initialement soutenu. Mais qui pour le remplacer ? Certainement pas la vieille recette de « l’union nationale » suggérée par Macron.
Face à la colère des Libanais, le premier ministre Hassan Diab a annoncé son intention de proposer lundi en conseil des ministres la tenue d’élections législatives anticipées. Cette réponse inquiète cependant une partie des contestataires.
Mardi, deux explosions dans le port de Beyrouth ont ravagé une partie de la ville. Elles se sont produites dans un entrepôt contenant environ 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium. Après la crise économique et sanitaire due au Covid-19, le Liban doit fait face à une nouvelle catastrophe.
Des désaccords politiques sur l’évaluation de l’ampleur de la crise économique et de liquidités dans le pays retardent la mise en œuvre de réformes structurelles et l’octroi d’un plan d’aide du Fonds monétaire international.
Longtemps symbole de la résilience du modèle économique libanais, les banques sont aujourd’hui la cible privilégiée du mouvement de contestation populaire né en octobre qui, face à la rapide dégradation de la situation économique, trouve un second souffle.
Pour la première fois de son histoire, le Liban est en défaut de paiement. Touché par la pandémie, le pays doit aussi mener de front les négociations de restructuration de sa dette.
Le Liban connaît depuis octobre une dégradation brutale de la conjoncture économique. Selon certaines estimations, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté, mais les moyens déployés restent insuffisants.