Journaliste au pôle International, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2020, après avoir été pigiste (pour Arrêt sur images, Mediapart et France Culture, notamment). Au sein du pôle International, je traite plus particulièrement l'actualité du continent africain et les questions militaires.
J'ai publié plusieurs livres : Mauvaise troupe. La dérive des jeunes recrues de l'armée française (avec Leïla Minano), Les Arènes, 2019 Lucha. Chroniques d'une révolution sans armes au Congo (avec Annick Kamgang), La Boîte à bulles/Amnesty international, 2018 Impunité zéro. Violences sexuelles en temps de guerre : l'enquête (avec Leïla Minano et Anne-Laure Pineau), Autrement, 2017 "Qu'on nous laisse combattre, et la guerre finira". Avec les combattants du Kivu, La Découverte, 2016.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo Luca Attanasio, son garde du corps Vittorio Iacovacci et son chauffeur Mustapha Milambo ont été tués, lundi 22 février, dans l’attaque de leur véhicule, au nord de Goma, à l’est du pays. L’enquête sur les auteurs de ce triple assassinat s’annonce compliquée tant les acteurs armés sont nombreux dans cette zone, où les civils congolais sont la cible régulière d’enlèvements contre rançon.
Au-delà de son bilan militaire mitigé, l’opération française Barkhane – dédiée à la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel – est le symptôme d’une série d’échecs politiques et diplomatiques qui ne concernent pas que la France.
Deux ans après son élection, le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi semble en passe de réussir à se débarrasser son ancien allié, l’ex-président Joseph Kabila. Il n’est pas certain que cela soit une bonne nouvelle pour les Congolais.
Pillages, possibles crimes de guerre, destructions de sites historiques : les témoignages en provenance du Tigré, province en guerre depuis le 4 novembre, sont très inquiétants. La France reste pourtant discrète, et espère préserver ses chances sur un marché prometteur.
Facebook a annoncé, mardi 15 décembre, avoir démantelé trois réseaux de faux comptes utilisés à des fins de propagande : deux d’origine russe et un troisième lié à l’armée française. L’opération, qui visait notamment à défendre les intérêts français en Centrafrique et au Mali, a manifestement tourné au fiasco.
Alors que l’armée interdit à ses militaires de poster des informations sensibles en ligne, Mediapart a retrouvé, via différentes applications, plus de 800 profils de soldats français déployés à l’étranger et plus de 200 profils de membres des forces spéciales. L’état-major reste évasif sur les mesures prises pour endiguer un problème pourtant susceptible de mettre en péril la sécurité des forces militaires.
Dans un rapport d’information rendu public ce 18 novembre, les députés Jacques Maire et Michèle Tabarot plaident pour un contrôle des exportations d’armement français par le Parlement. La proposition a malheureusement de bonnes chances de rester lettre morte.
Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre des opérations militaires contre la région du Tigré, au nord du pays. Bien qu’il assure que les affrontements seront « limités », l’ambiance sur place est à l’escalade guerrière.
La stratégie du boycott des élections, choisie par l’opposition lors de la dernière présidentielle en Côte d’Ivoire et largement pratiquée en Afrique subsaharienne, semble le plus souvent déboucher sur de lourdes défaites. Elle a pourtant sa logique.
Au nom du respect des civils victimes de conflits armés, l’armée française se targue de verser des indemnisations financières à ses « dommages collatéraux ». Sauf au Mali, où la France – en guerre depuis 2013 – a choisi de laisser les autorités maliennes réparer les dégâts commis par ses soldats. Mais le système n’a jamais fonctionné.
La pratique est fréquente mais quasi inconnue : les militaires français versent régulièrement des indemnisations financières à leurs « dommages collatéraux » – le plus souvent des civils étrangers. Même les parlementaires n’ont pas de droit de regard sur cet argent public. Il s’agit pourtant du sort que notre pays réserve à ceux qu’il blesse, tue ou prive de ses biens. Mediapart dévoile les coulisses de ces accords amiables.
Derrière une communication cadenassée, les documents et témoignages recueillis par Mediapart démontrent que depuis le début de la crise sanitaire, l’armée française multiplie les approximations et mensonges par omission. Au risque de propager le virus, des marins testés positifs ont été autorisés à rentrer chez eux. Quant à l’hôpital de campagne de Mulhouse, archi-médiatisé, il n’avait, le 21 avril, accueilli que 46 patients.