Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Des policiers de la Brav-M ont arrêté samedi une soixantaine de militants antifascistes avant qu’ils n’arrivent sur les lieux d’une séance de dédicace organisée par une maison d’édition d’extrême droite. Hormis deux personnes déférées, tous les participants ont été relâchés sans poursuite.
Le ministre de l’intérieur souhaite doubler la durée d’enfermement des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative. Sa position est pourtant démentie par la réalité : la durée de rétention n’a pas d’impact sur le taux d’éloignement.
La mère d’un joueur d’un club amateur ardéchois se bat pour qu’un entraîneur soit écarté, après des propos racistes répétés à l’égard de son fils. Saisie, la fédération française a d’abord promis la suspension du coach, avant de rétropédaler.
À Nancy, deux employées d’une association de réinsertion se sont vu demander, au nom de la loi, de retirer leur voile sous peine de licenciement. Leurs collègues dénoncent « une lecture sexiste, paternaliste et islamophobe de la laïcité ». Le ministre de l’intérieur soutient l’association.
La cour d’appel de Rennes a relaxé un militant identitaire qui avait injurié un journaliste noir dans une interview publiée par le site d’extrême droite Breizh-Info. En première instance, l’auteur de ces propos et le média avaient été condamnés.
Le choix de ministres comme Bruno Retailleau, Othman Nasrou, Astrid Panosyan-Bouvet ou Patrick Hetzel démontre combien la banalisation de la haine de l’autre a cheminé ces dernières années, jusqu’à être consacrée par Emmanuel Macron. Hier soir sur TF1, le ministre de l’intérieur a d’ailleurs confirmé son obsession pour l’immigration.
Lutte contre l’ouverture du mariage aux personnes LGBT+, propos transphobes, opposition à la constitutionnalisation de l’IVG : le nouveau gouvernement Barnier est marqué par des positions contre l’égalité des droits. Un signal à rebours des quelques rares avancées sociétales portées jusqu’ici par la Macronie.
Alors qu’ils dénoncent une injure raciste proférée par leur supérieur, deux agents de sécurité ont été convoqués en commission disciplinaire par la Ville de Paris. Bruno et Ibrahima risquent un an d’exclusion sans salaire.
Le ministère public a requis dix mois de prison avec sursis à l’encontre de l’ancien vidéaste Baptiste Mortier-Dumont, star de la vulgarisation scientifique. La procédure, trop longue, et les moyens limités alloués à l’enquête laissent un goût amer aux parties civiles.
Le procès des viols de Mazan permettrait-il, sept ans après #MeToo, une prise de conscience à grande échelle ? L’espoir anime plusieurs collectifs et militantes féministes françaises, qui appellent à manifester dans toute la France samedi.
Du « M. Tout-le-Monde » au « bon père de famille », les caractéristiques ne manquent pas pour qualifier la cinquantaine d’hommes accusés de viols sur Gisèle Pelicot, et jugés au tribunal d’Avignon. La société française peine encore à penser la condition masculine, estime l’autrice féministe.
Trois hommes ont été condamnés en comparution immédiate à Paris lundi pour des faits de violence en groupe avec arme en raison de l’orientation sexuelle. Les deux victimes avaient fait l’objet d’insultes homophobes, car l’une portait des paillettes sous ses yeux.