Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans le recensement apparaît cette année une question sur le pays de naissance des parents. La Ligue des droits de l’homme et plusieurs syndicats ont signé un appel à ne pas y répondre. Cette nouveauté est pourtant vue d’un très bon œil par des chercheurs, au regard de la lutte contre les discriminations.
Bruno Retailleau, à l’occasion des dix ans de l’attentat contre « Charlie Hebdo » et l’Hyper Cacher, a formulé des menaces pour les droits des femmes voilées. Un discours qui alimente la « politique du soupçon » visant les musulmans, analyse la sociologue Hanane Karimi.
Les réseaux sociaux dirigés par Mark Zuckerberg permettent désormais aux internautes de relier les questions de « genre ou d’orientation sexuelle » à une maladie mentale. Anticipant tous les désirs de Donald Trump, le groupe Meta signe la fin de « l’inclusivité ».
Le parquet de Nice a diligenté une enquête préliminaire à la suite des révélations de Mediapart, qui mettaient au jour les violences physiques et psychologiques perpétrées par des influenceurs français, encouragés par leur communauté.
Le député Alexandre Allegret-Pilot (UDR) a diffusé sur X une carte dont sont friands les partisans de la théorie d’une hiérarchisation intellectuelle des races. Interrogé par Mediapart, il dit la trouver « intéressante » et dénonce un « procès d’intention ».
L’armée israélienne a mis « hors service » le dernier hôpital fonctionnel du nord de Gaza, forçant des dizaines de blessés graves à quitter les lieux. Le directeur Hussam Abou Safiya, figure de la résistance palestinienne et du personnel soignant à Gaza, a été arrêté.
Alors que le 47e président des États-Unis promet de « dégager les personnes trans de l’armée et des écoles » dès son investiture, opposants politiques et multinationales semblent déjà prêts à composer avec une transphobie d’État revendiquée.
Les propos racistes et homophobes attribués à Emmanuel Macron dans une enquête du « Monde », bien que démentis par l’Élysée, font écho à des années de discours réactionnaires d’un président qui s’est pourtant longtemps présenté comme progressiste.
Une chargée de mission a déposé plainte contre un groupe scolaire catholique de Bayeux pour discrimination liée à son orientation sexuelle. La direction avait mis fin à son contrat en justifiant une « pression des familles ». Elle rétropédale aujourd’hui.
La plateforme de vidéos en direct méconnue du grand public s’est lancée il y a deux ans. Elle promet une meilleure rémunération aux streameurs et surtout plus de liberté. En France, certains ont pu y diffuser des actes de violence pendant des mois.
Sur la plateforme Kick, des streameurs français multiplient les humiliations physiques et psychologiques en direct tous les soirs, pour obtenir les dons des spectateurs. Un business de la maltraitance avec pignon sur rue, dont les premières victimes sont des personnes vulnérables.
L’homme qui s’était promené avec un tee-shirt floqué « anti juif » à Paris a été condamné à six mois de prison avec sursis, pour provocation publique à la haine en raison de l’ethnie, la race ou la religion. Il a plaidé des « problèmes psychiatriques », ce qui n’a pas convaincu le tribunal.