Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’attentat commis contre Samuel Paty a percuté un collège tout entier, à la fois témoin et acteur du drame. Si, quatre ans après les faits, peu d’indices indiquent des failles sérieuses, l’éducation nationale tente toujours de rationaliser son processus d’alerte sur les menaces faites aux enseignants.
L’éducation nationale et ses personnels tentent d’absorber, non sans mal, les secousses des attentats de 2015 puis de la mort de Samuel Paty et d’autres attaques survenues au cours des années suivantes. Entretien avec Sébastien Ledoux, historien et coauteur du livre « Une école sous le choc ? ».
Sur France 2, l’ex-patronne de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la jeunesse, Caroline Pascal, a défendu le collège Stanislas pourtant mis en cause par ses propres services. Elle a aussi livré une conception toute particulière des obligations faites aux lycées privés pour l’éducation à la sexualité et la lutte contre l’homophobie.
Comment faire accepter de couper encore 4 000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale, alors qu’on a promis de mettre l’école au cœur de sa politique ? En faisant beaucoup de communication et en brandissant le désormais traditionnel argument de la baisse démographique. Il se heurte pourtant au réel.
Devant la poussée spectaculaire des signalements pour antisémitisme et racisme depuis un an, l’école se doit de réagir, sans toujours savoir comment aborder cet enjeu de société qui la dépasse. La nécessité de formation pour les élèves et les adultes fait consensus.
Les critiques du député de la Somme sur La France insoumise et Mélenchon, qu’il juge obsédés par le vote des quartiers populaires urbains, ne passent pas. Les premiers concernés par le racisme, proches de la gauche malgré tout, y voient une double faute : politique et stratégique.
L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur se penche sur le sujet des soirées et journées d’intégration. Un étudiant interrogé sur trois a été confronté à du sexisme ou à de l’humiliation lors de ces « rites », en particulier dans les grandes écoles.
La Cour des comptes évalue l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Leur nombre augmente, les moyens pour les accueillir aussi, mais de multiples difficultés persistent pour arriver à un système réellement juste et efficace.
La méthode choc proposée par les inspections générales de l’éducation et des finances aboutirait à des centaines de classes fermées, mais également à une réduction des postes au collège et au lycée. Une « piste de travail » qui pourrait donner des idées aux artisans du budget dès 2025.
Les sociologues Stéphane Bonnéry et Pierre Merle publient dans la revue « La Pensée » le résultat de deux recherches statistiques. Elles concluent à deux décennies de politiques publiques ayant favorisé l’école privée et son embourgeoisement. Au bout du compte, c’est le niveau des élèves qui trinque.
L’autrice du livre « De chair et de fer » trace quelques pistes, à l’issue des Jeux paralympiques, pour une société lucide sur les oppressions quotidiennes que continuent de vivre les personnes handicapées.
Des postes d’enseignants sont restés vacants, notamment en français et en maths, depuis la rentrée, et le plus dur semble à venir. Le personnel administratif ou de direction n’est guère mieux servi. Les groupes de besoins se mettent en place de manière anarchique.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.