Moins d’élèves, moins de profs : une équation simpliste
Comment faire accepter de couper encore 4 000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale, alors qu’on a promis de mettre l’école au cœur de sa politique ? En faisant beaucoup de communication et en brandissant le désormais traditionnel argument de la baisse démographique. Il se heurte pourtant au réel.
ÀÀ l’issue de la présentation du budget 2025, aucune ambiguïté : la maîtrise de la dépense publique, s’agissant des services de l’État, « résulte principalement de l’évolution des effectifs sur le périmètre de l’Éducation nationale ». Concrètement : 4 035 postes d’enseignant·es devraient être supprimés. Des efforts supportés en grande partie par le premier degré (l’école élémentaire) public, qui perd 3 115 postes, en plus des 1 300 de l’an passé. Le secondaire public n’en perd « que » 181. Le privé sous contrat perd au total 700 postes. C’est, et de loin, la plus grosse saignée depuis 2017, premier mandat d’Emmanuel Macron, et particulièrement depuis 2022, début de son second mandat.