Le groupe scolaire catholique et privé sous contrat de Pau a recruté le numéro deux du mouvement royaliste en Aquitaine, et ce dans le dos du rectorat de l’académie de Bordeaux. L’établissement a déjà fait l’objet d’une inspection générale en 2024 pour de graves dérives réactionnaires.
Infiltrées par des militants issus du Rassemblement national, des sphères de Reconquête ou de groupuscules du type Génération identitaire et Ligue du Midi, les deux principales fédérations de parents d’élèves font face à des tensions inédites dans plusieurs départements du sud de la France.
Se présentant comme « neutre et laïc », Lift propose des programmes en ligne d’éducation à la sexualité destinés aux salles de classe. Largement financée par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, l’entreprise a déjà un gros client public : la région Auvergne-Rhône-Alpes.
D’après une note interne consultée par Mediapart, l’académie de Poitiers a demandé, dès le mois de septembre, de ne plus recruter de professeurs contractuels remplaçants dans le second degré, faute de budget. Une situation de tension observée jusqu’ici seulement dans les grandes académies.
Conséquence de la rupture de son contrat d’association avec l’État, l’établissement privé situé près de Lyon, où sont scolarisés 500 élèves, ne touche plus un euro d’argent public depuis la rentrée. De quoi aggraver une situation financière déjà « particulièrement fragile ».
L’Onisep, l’organisme public chargé de l’information sur l’orientation scolaire réalise ses brochures avec les entreprises Bayer et Sanofi, ou encore avec l’UIMM, syndicat patronal. Celle sur les métiers de l’agriculture est même réalisée uniquement avec le syndicat FNSEA, qui peut y diffuser largement ses idées.
Alerté par Mediapart, le prestigieux établissement privé catholique, situé dans les Hauts-de-Seine, a fini par rompre jeudi 25 septembre le contrat de cette enseignante d’histoire membre de groupuscules d’extrême droite. La militante avait pris ses fonctions à la rentrée.
Une professeure de musique a été blessée au visage par l’un de ses élèves qui l’a agressée avec un couteau mercredi, au collège Robert-Schuman de Benfeld. Pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance de longue date, il multipliait les « références nettes au nazisme ».
Après avoir annoncé que le nouveau programme d’éducation à la sexualité devrait s’inscrire dans une vision « chrétienne », le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, enfonce le clou, et assure que l’on devrait pouvoir prier en classe, au mépris des règles fixées par le ministère.
Au sein de l’école de commerce Ecema, spécialisée dans l’alternance et appartenant au gros groupe privé Collège de Paris, des salariés dénoncent un usage contestable de l’argent public et une quête de profit sur le dos des étudiants, notamment étrangers.
De l’amiante est présent dans un tiers des écoles en France. Les mairies, qui sont propriétaires des bâtiments, doivent procéder à des diagnostics réguliers. À Sainte-Savine, près de Troyes, des écoliers ont été exposés à des matériaux amiantés détériorés et la mairie prend du temps pour réagir.
Les initiatives se multiplient pour tenter de mettre au jour les liens d’influence entre les entreprises et les grandes écoles. Un collectif étudiant publie une base de données en accès libre inédite, tandis que le Conseil d’État s’apprête à se prononcer sur les conventions de l’École polytechnique.
La militante d’extrême droite Maylis de Cibon a été embauchée par l’établissement privé sous contrat, véritable institution de l’enseignement catholique francilien, pour enseigner l’histoire-géographie. Certains parents ont découvert avec effroi le curriculum vitæ de la nouvelle professeure.
Le lycée public de Loudéac perd une classe, faisant grimper les effectifs à trente-cinq élèves en seconde, dans un territoire connu pour ses difficultés sociales et scolaires. L’argument avancé ? La baisse démographique. Certains élèves qui souhaitaient s’y inscrire ont pourtant été renvoyés vers le lycée d’à côté, privé.
Objet de multiples signalements dans ses précédentes affectations, la principale d’un collège de l’Hérault est une nouvelle fois sous le feu des critiques pour un management jugé « toxique ». Plaintes, absence d’emploi du temps, projets empêchés… La reprise des cours est totalement désorganisée.
Sous l’impulsion de sa présidente, la région est devenue éditrice de contenus numériques, avec le concours d’un acteur privé. De quoi provoquer les foudres des maisons d’édition scolaire et la crainte d’une mainmise politique sur les savoirs.