Le tribunal administratif de Paris a condamné symboliquement l’État pour n’avoir pas mis en œuvre depuis deux décennies ce qu’il préconise en matière d’éducation à la sexualité et à la vie affective en milieu scolaire. Une victoire en demi-teinte qui n’éteint pas les critiques sur la réalité de cet enseignement sur le terrain.
Des organisations syndicales, des enseignants-chercheurs et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont saisi le Conseil d’État en référé pour faire suspendre immédiatement la diffusion du sondage, qu’ils estiment contrevenir au principe de neutralité du service public.
C’est de la maternelle Baudin que sont parties les récentes révélations sur des animateurs parisiens. D’après nos informations, cette école a déjà été secouée par une affaire qui a laissé des traces. Car la directrice de l’époque a payé cher le fait d’avoir signalé des soupçons visant alors un enseignant, sans l’aval de sa hiérarchie.
L’opération était bien rodée : d’abord un article de « Valeurs actuelles », puis l’intrusion de trois députés RN avec « leur » presse sur le campus de Sorbonne-Paris-Nord, pour dénoncer une supposée « islamisation » du supérieur. Les présidences d’université ont condamné un « comportement intolérable ».
Le ministère de l’enseignement supérieur a commandé un sondage sur le rapport à l’antisémitisme de ses agents. Une partie des syndicats dénonce un « recensement » politique. Selon nos informations, les présidences d’université viennent d’informer le ministère qu’elles ne relayeront pas le questionnaire.
Début novembre, lors d’un exercice « alerte intrusion », des agents de police ont procédé à une intervention dans une salle de permanence. Palpations, contrôles d’identité, coup de pression… Sud Éducation dénonce une mesure disproportionnée et non réglementaire. La préfecture de l’Hérault assure avoir sollicité « un rapport administratif » sur les évènements.
Semaine de cinq jours, fin des devoirs à la maison, vacances scolaires regroupées sur deux zones… La convention citoyenne sur les temps de l’enfant a remis vingt propositions pour des rythmes « mieux adaptés ». Les premières critiques sont déjà cinglantes.
Depuis la réforme du lycée et du bac, les taux de réussite à l’examen explosent. Dans le même temps, l’accès à l’enseignement supérieur est devenu de plus en plus sélectif. Dès lors, Parcoursup est devenu l’enjeu principal, tandis que la disparition de l’examen double centenaire n’est plus taboue.
Après un scandale de détournement de fonds impliquant son ancien directeur, l’école privée Digital College a fait appel à la médiatique Rose Ameziane pour le remplacer. Mediapart a découvert qu’elle a été condamnée en 2024 pour abus de confiance et travail dissimulé. Informé, son employeur annonce l’avoir révoquée.
La justice administrative examinait mardi 18 novembre le recours de trois associations contre le ministère de l’éducation pour son inaction en matière d’éducation à la santé sexuelle et affective. Le rapporteur public a demandé au juge de reconnaître la faute de l’État.
Mediapart s’apprêtait à faire état de la scolarisation de ses enfants dans le privé, mais Édouard Geffray a pris les devants pour l’évoquer sur BFMTV. Il a fait mine d’être surpris par la question alors qu’il était informé en amont. Les dessous d’une opération de communication bien rodée.
La plainte vise l’Éducation nationale pour « harcèlement » mais aussi le maire du village de Moussages, où est située l’école primaire dont elle avait aussi été la directrice.
Créée en 2015 et plébiscitée sans relâche par la macronie, l’association Le Choix de l’école repère des diplômés de grandes écoles désireux d’enseigner dans les quartiers défavorisés. L’ancienne directrice, Nadia Marik, est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour harcèlement moral.
Organisé le 6 novembre au lycée professionnel Michelet à Fontenay-sous-Bois, un « rallye citoyen » a mis les élèves dans la peau de détenus se battant contre les surveillants pénitentiaires. Plusieurs ont été blessés. Une enquête a été ouverte par le rectorat.
Les personnels d’animation de la ville de Paris demandent de meilleures conditions de travail et dénoncent un manque de moyens, pour accueillir les enfants aux besoins particuliers. La mobilisation débute alors que des enquêtes pour des violences, y compris sexuelles, dans les écoles parisiennes s’accumulent.
Selon une nouvelle étude, 85 % des élèves français en collèges et lycées ont été victimes au moins une fois de violences au cours de l’année, et 43 % ont fait face à des agressions sexuelles, en ligne ou pas. Un chiffre d’autant plus alarmant que les adultes dans les établissements scolaires ne sont pas vus comme une aide possible.