À la faculté de sciences historiques, les rémunérations versées en retard sont de plus en plus fréquentes et les délais s’allongent. Si la pratique est commune à l’université de Strasbourg, celle du département d’histoire s’est aggravée avec les départs successifs de gestionnaires puis du doyen.
Si le rectorat livre un rapport qui tance l’institution privée après des actes de censure LGBTphobes et contre le biopic sur Simone Veil, le contrat liant l’établissement à l’État n’est pas menacé. Les propos du proviseur concernant l’homosexualité sont en revanche signalés à la justice.
Inflation des candidatures, surcharge de travail, et des étudiants qui risquent quand même de finir sur le carreau. La plateforme « Mon master » parachève un processus accru de sélection à l’université, qui rentre en collision avec l’idéal longtemps poursuivi de démocratiser au maximum le savoir.
Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, des mouvements de contestation fleurissent dans nombre d’établissements, notamment en raison de la place prépondérante donnée à l’entreprise dans le projet de réforme du lycée professionnel. Décryptage dans cette émission de Mediapart consacrée à l’éducation.
Éducation et enseignement supérieur — Note de veille
Critiqué pour son manque d’ambition, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, est interpellé par un rapport de la Cour des comptes. Il confirme le « net recul de la mixité sociale » dans l’enseignement catholique et appelle à revoir « en profondeur » les relations entre le privé et l’État.
Même si la plupart des personnels ont joué la montre, anticipant une forme de discrimination, la demande de recenser les élèves absents le jour d’une fête religieuse musulmane est bel est bien passée dans certaines académies. Pressé de questions, le ministère de l’intérieur s’emmêle les pinceaux.
À Montpellier et Toulouse, les services de renseignement ont demandé à des chefs d’établissement de communiquer le nombre d’absents lors de cette fête religieuse musulmane. Dimanche soir, face à l’indignation de nombre d’associations, le ministère de l’intérieur a fini par réagir en niant tout « fichage ».
Alors que le ministre Pap Ndiaye vient de signer un accord avec l’enseignement catholique, non contraignant, pour espérer résorber la sous-représentation des classes populaires dans les écoles privées, le sociologue Marco Oberti analyse pour Mediapart les dynamiques de ségrégation sociale dans l’Éducation nationale.
Le ministre de l'éducation Pap Ndiaye doit présenter son « plan mixité » le 11 mai, alors que la polémique enfle depuis la rentrée : comment l'école privée peut-elle accueillir aussi peu d’élèves boursiers et toucher autant d’argent de l’État ? Dans le public, on s’inquiète également d’un plan trop vague.
Après les révélations de Mediapart et d’autres médias sur des accusations d’homophobie et de sexisme au sein de ce prestigieux établissement privé parisien, une enquête administrative est désormais ouverte et un appel à témoignages a été lancé.
Le président de la République a dévoilé, jeudi 4 mai, les contours de sa réforme du lycée professionnel. Un florilège de mesures pro-entreprises, parmi lesquelles la gratification des stages… par l’État. Les organisations syndicales se disent déjà prêtes à se mobiliser.
Quatre familles d’enfants scolarisés dans ces établissements privés ont déposé plainte contre la direction pour « violences volontaires sur mineurs », « harcèlement moral » et « dénonciation calomnieuse ». Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Pontoise.
Mediapart a enquêté sur l’application, dans un lycée de Marseille, des dernières consignes ministérielles sur les signes religieux ostensibles. Plusieurs élèves qui portent des tenues jugées contraires aux règles dénoncent un « acharnement » de la direction. Ainsi que des propos scandaleux du proviseur.
Accident, comme plaide le collège, ou harcèlement, comme dit Farès, victime d’une chute dans les escaliers de son établissement ? Faute de réponses, la famille s’est tournée vers les médias, et le boomerang n’a pas tardé à lui revenir.
L’UNI, syndicat étudiant de droite, a renoué ces dernières années avec son projet de départ : réunir tous ceux qui, à droite, combattent ce qu’ils qualifient de « gauchisme ». L’anticommunisme de ses premières années a été remplacé par l’antiwokisme.
La revalorisation du salaire des enseignants, annoncée par Emmanuel Macron lui-même jeudi 20 avril, « entre 100 et 230 euros » net mensuels, ne satisfait qu’à moitié les enseignants. Ils craignent un accroissement de leur charge de travail et une nouvelle forme de mise en concurrence, entre collègues et établissements.