Il a été le « coup de com’ » du chef de l’État, son flanc gauche paré de tous les fantasmes, avant de finir sur la liste des éventuels remaniés. Alors que l’année scolaire s’achève, les premiers pas de l’universitaire Pap Ndiaye dans le costume de ministre montrent pourtant le cheminement d’un homme qui s’accommode fort bien du cap libéral fixé par Macron pour l’école.
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PresséPressé de s’exprimer sur la dizaine d’écoles sérieusement endommagées lors des révoltes urbaines de ces derniers jours, Pap Ndiaye a tenu une ligne singulière au sein du gouvernement. Tout en condamnant les violences ayant suivi la mort du jeune Nahel, le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a tenu à rappeler les conditions de vie « spécifiques » des quartiers populaires, visés par « des phénomènes de discriminations, de relégation, un taux de chômage à 18 % » et « des relations difficiles » avec la police. Il a également dit tout le mal qu'il pensait de la suppression des allocations familiales pour les parents des enfants fauteurs de troubles, une vieille rengaine droitière revenue à la surface ces jours-ci.