L’université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée, projet-phare de la coopération entre la France et la Tunisie de l’ère Macron, devait être le hub universitaire du continent africain. Deux ans après son lancement, elle est au cœur d’une tourmente qui mobilise jusqu’à l’instance tunisienne de lutte contre la corruption.
Contrairement aux affirmations du ministre, aucune attaque « venue de l’étranger » et dirigée contre les serveurs du CNED (enseignement à distance) n’avait été identifiée mardi, d’après des sources internes au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
Deux élèves d’un collège toulousain ont dû changer d’établissement après la diffusion de vidéos d’elles dénudées sur un réseau social. La faiblesse des mesures de lutte contre ces violences continue de susciter des critiques.
Depuis l’émergence du variant anglais, la situation sanitaire est telle que dans nombre d’établissements, le personnel n’en peut plus, quand il n’est pas lui-même infecté. Retour aujourd’hui sur un pari manifestement perdu : celui de maintenir les écoles ouvertes coûte que coûte.
En Amérique du Sud ou en Europe, les universitaires qui travaillent dans des champs attaqués par les conservateurs, comme les études de genre, se retrouvent en première ligne. Parmi eux, la Brésilienne Marcia Tiburi, exilée en France, qui juge, malgré tout, nécessaire « de construire une culture du dialogue avec les différences ».
Une violente polémique agite l’établissement depuis que l’Unef a relayé des affiches accusant de manière nominative deux professeurs d’« islamophobie ». Des enseignants et étudiants dénoncent pourtant l’« instrumentalisation de cette affaire » et un « traitement médiatique biaisé ». Depuis décembre, d’après nos informations, de nombreuses instances avaient été alertées sans entraîner de réaction de la direction.
Pour aborder la question de la détresse des étudiants, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a reçu cinq influenceurs. Mais les syndicats d’étudiants n’auraient-ils pas été mieux placés pour relayer leurs préoccupations ?
À Vitry-sur-Seine ou Créteil, des parents se mobilisent contre les annulations de cours à répétition, amplifiées par la crise du Covid. D’autant qu’en matière de remplacements, tous les établissements ne sont pas égaux.
De plateaux en plateaux, sociologues et historiens sont sommés de se justifier : il semblerait que les facs hébergent en leur sein des complices des terroristes islamistes, qui y inculqueraient de dangereuses idées menaçant la République.
Dans les quartiers populaires, du Havre à Montpellier, Toulouse ou Vannes, des familles tentent d’offrir « l’égalité des chances » à leurs enfants en choisissant le privé. À l’heure de la loi contre le « séparatisme islamiste », ces parents bataillent plutôt contre la ségrégation sociale.
Les élèves non-boursiers des lycées partenaires de la Convention éducation prioritaire de Sciences-Po (CEP) devront désormais payer 150 euros de frais de candidature sur Parcoursup. Plusieurs professeurs interrogés craignent que le coût ne dissuade de nombreux élèves de postuler.
En légiférant sur l’instruction en famille et l’école hors contrat dans sa loi contre le séparatisme, le gouvernement ravive de profonds clivages politiques, à droite comme à gauche. Masquée par ces débats, une implacable segmentation du marché de l'éducation.
Des dirigeants du syndicat pro-Blanquer s’activent pour présenter une nouvelle liste « indépendante » aux prochaines élections. Une réunion s'est tenue à Lyon fin décembre, dans un appartement loué par le syndicat, en pleine enquête ministérielle sur sa gestion financière.
Anxiété, épuisement, insomnies… Le reconfinement puis la prolongation jusqu’à nouvel ordre des cours à distance exacerbent les troubles psychologiques des étudiants. Ce début janvier, deux ont tenté de mettre fin à leurs jours.
Face au variant anglais, le gouvernement ne compte pas fermer les établissements scolaires, ni renforcer à ce stade le protocole sanitaire. La communauté éducative craint que la situation ne devienne incontrôlable si le virus circule davantage chez les enfants.