Le ministère de l’éducation nationale a publié jeudi 27 août un nouveau protocole sanitaire. Ces six pages préconisent l’accueil du maximum d’élèves et n’imposent que l’obligation du port du masque par les adultes et les élèves dès l’âge de 11 ans.
Le ministre de l’éducation nationale a annoncé qu’à partir du 1er septembre, jour de rentrée pour 12,4 millions d’élèves, les adultes porteront un masque dans les établissements, enseignants de maternelle inclus.
Comme une trentaine d'établissements en France, il accueille des jeunes qui ont arrêté l’école depuis des mois ou des années. Avec une pédagogie et une organisation inventives, ces élèves âgés de 17 à 25 ans peuvent garder un objectif : décrocher le bac.
Avec un taux de réussite provisoire de 91,5 %, le bac 2020 enregistre le plus haut score jamais connu en avant le rattrapage. Ce cru exceptionnel, bouleversé par le coronavirus, relance le vieux débat sur un examen « au rabais ». Faux, rétorquent les chercheurs et enseignants interrogés.
Deux lycéens d’Hélène-Boucher, dans le XXe arrondissement à Paris, mineurs, ont été placés en garde à vue ce 29 juin, pour « des dégradations par un moyen dangereux pour les personnes ». La proviseure a porté plainte alors qu’une sanction disciplinaire a déjà été prononcée à l’encontre des lycéens.
Fin de la distanciation physique à l’école maternelle, assouplissement des règles en élémentaire, port du masque au collège… Jean-Michel Blanquer a présenté le nouveau protocole sanitaire. Sur le terrain, les directeurs d’écoles sont soulagés mais épuisés.
Faut-il annuler les notes inférieures à 10 infligées aux étudiants durant le confinement ? Saisie, la justice a tranché des mois de polémiques internes à l'université Paris I. Derrière cette bataille juridique, un débat quasi philosophique sur la valeur du diplôme.
Classes trop exiguës, effectifs réduits, manque de personnels de nettoyage pour désinfecter les écoles, protocole sanitaire strict, inquiétudes des parents : les freins à la reprise de l’école sont multiples. Une partie de la presse se focalise sur les 5 % d’enseignants qui n’ont pas donné signe de vie ou presque pendant le confinement et après. Injuste, disent syndicats et professeurs.
En première ligne pour gérer la crise sanitaire et la fermeture des établissements, le ministre de l’éducation nationale a multiplié les sorties hasardeuses et a été contredit par l’exécutif à de multiples reprises, ce qui a pu donner l'impression d’un manque de maîtrise de la situation. Récit de ces semaines mouvementées.
Les premiers résultats de Parcoursup sont tombés, beaucoup de futur·e·s bachelier·e·s sont encore sur liste d’attente et il peut être tentant d’envisager l’école de commerce. N’est-ce pas le meilleur moyen de s’assurer un avenir à l’abri du besoin, en phase avec les attentes du marché du travail capitaliste ?
Éducation et enseignement supérieur — Note de veille
À partir du 2 juin, les écoles rouvrent, mais dans les faits, peu d’élèves pourront retourner en classe. Pour y voir clair, Mediapart fait le point sur les annonces du ministre de l’éducation nationale.
Malgré les annonces du ministre de l’éducation, les élèves en situation de handicap sont peu nombreux à avoir retrouvé les bancs de l’école. À Paris, l’académie estime que seuls 25 % de ces élèves sont de retour en classe. Et pour cause, parents et associations dénoncent le mauvais accueil réservé aux élèves handicapés dans les écoles depuis le début du déconfinement.
Plusieurs milliers de lycéens candidats à une classe préparatoire au lycée Janson-de-Sailly, à Paris, ont vu leur dossier pour Parcoursup fuiter, selon nos informations. Toutes leurs données confidentielles ont été visibles par des tiers.
Deux chercheurs ont réalisé une étude auprès de 30 000 parents contactés par voie électronique à travers les établissements scolaires, qui confirme l’existence d’une fracture pédagogique entre parents favorisés et défavorisés. La fracture numérique se surajoute à ces difficultés.
Continuité pédagogique impossible, fracture numérique, précarité étudiante… Les raisons qui ont transformé ce semestre en casse-tête pour les universités sont nombreuses. Dans cette confusion, la question des examens polarise toutes les inquiétudes et crée des inégalités.