Empêtré dans le scandale Avenir lycéen, le ministre de l’éducation nationale « n’exclut pas » l’arrêt des subventions à toutes les organisations lycéennes, « sujet de polémique ». Les concernés dénoncent une atteinte à la démocratie.
Une dizaine de professeurs des écoles et de conseillers pédagogiques de la circonscription de Lille-Lambersart dénoncent l’autoritarisme de leur inspectrice et le climat « malsain » qu’elle aurait instauré. Alors que les arrêts maladie se multiplient, la hiérarchie minimise le problème.
Après avoir vécu une nouvelle intrusion dans l’école Georges-Bruguier au cœur d’un climat de guerre urbaine secouant son quartier, les personnels et parents d’élèves tentent de faire prendre conscience aux autorités de la gravité de la situation.
Le gouvernement va encadrer plus strictement l’instruction à domicile dans le projet de loi « confortant les principes républicains ». Il prévoit l’obligation pour les parents de demander une autorisation préalable du rectorat pour pouvoir faire l’école à la maison. Mais pour éviter l’inconstitutionnalité, quelques dérogations restent possibles.
Mi-juin, l’école élémentaire Georges-Bruguier de Nîmes a été déplacée vers un centre de loisirs, pour échapper au climat de guerre urbaine qui secoue le quartier du Chemin-Bas d’Avignon. Intrusions, balles perdues, tirs nourris d’armes de guerre…
Le 2 novembre, un collégien de 14 ans est interpellé. Au bout de quarante-huit heures de garde à vue, il est mis en examen pour ses propos tenus en classe dans le cadre de la discussion autour de l’hommage à Samuel Paty. Sur la base de nombreux témoignages et documents, notre partenaire Marsactu retrace cette histoire symbolique de notre société.
La publication d’une annonce par le rectorat de Versailles pour un poste de professeur vacataire au collège de Samuel Paty a créé l’émoi. Le texte a été vite retiré mais cette démarche révèle la difficulté à trouver des remplaçants dans l’éducation nationale.
Mater la jeunesse semble être une véritable priorité de ce gouvernement. Les valeurs de discipline et d’ordre sont pourtant contestées mais le ministère de l’éducation nationale et la secrétaire d’État chargée de la jeunesse ont plus d’un tour dans leur sac.
L’Education nationale expérimente dans dix départements son propre manuel de lecture. Des chercheurs et éditeurs craignent une atteinte à la liberté pédagogique et s’alarment de l’interventionnisme de Jean-Michel Blanquer.
Un ex-lycéen a raconté à Mediapart, documents à l’appui, comment un responsable de son rectorat l’avait démarché lors de la création d’Avenir lycéen. Au même moment, un compte officiel du ministère diffusait des messages favorables au syndicat pro-Blanquer.
La secrétaire d’État à l’éducation prioritaire Nathalie Elimas a annoncé le lancement d’une expérimentation pour réformer son pilotage et supprimer son zonage. Jean-Yves Rochex, spécialiste en sciences de l’éducation, voit dans ces mesures annoncées le risque d'une disparition de l’éducation prioritaire.
Après les révélations de Mediapart sur Avenir Lycéen, ce syndicat pro-Blanquer, le ministre de l’éducation nationale nie les faits. Les syndicats et organisations demandent au ministère de s’expliquer. Des députés insoumis et communistes réclament, de leur côté, une commission d’enquête parlementaire.
Depuis nos premières révélations sur Avenir Lycéen, le ministère de l’éducation assure ne jamais avoir entretenu de relation « politique » avec ce syndicat pro-gouvernement. Une réunion et des échanges impliquant directement le ministre prouvent le contraire.
Mediapart publie les écrits qui prouvent que le ministère a été informé des dérapages financiers au sein d’Avenir Lycéen. Malgré cela, la rue de Grenelle n’a pris aucune mesure, renouvelant une subvention, suspendue après nos révélations.
Le projet de loi de programmation de la recherche, qui doit être voté définitivement mardi par les députés, crée un délit d’intrusion dans les universités, mesure qui suscite la protestation d’organisations étudiantes comme d’enseignants-chercheurs. Une manifestation est prévue mardi après-midi devant la Sorbonne.
L’Assemblée nationale devrait entériner mardi la possibilité pour des écoles privées de former les futurs vétérinaires. Une mesure décidée à la hâte, impulsée entre autres par Sophie Primas, une sénatrice LR dont les liens avec un groupe privé posent de sérieuses questions éthiques.