Face à la baisse des moyens, le label réseau d’éducation prioritaire décerné aux écoles et collèges en éducation prioritaire devient une sorte de graal pour sauver ce qui peut l’être et tenter de conserver un semblant de mixité. Reportage à Grenoble.
Mediapart révèle les fiches que l’enseignement catholique diffuse dans ses établissements sous contrat, pour défendre l’altérité « homme-femme », au nom d’un « corps sexué » vu comme un « don de Dieu » et à rebours de la circulaire diffusée en 2021 par le ministère de l’éducation. Lequel ne voit pas le problème.
Le biologiste François Taddei a créé en 2006 un centre de recherches interdisciplinaires censément plus « agile » que l’université, qui a capté d’importants fonds publics et privés. Réorienté aujourd’hui vers les « sciences de l’apprendre » et converti au conseil, il s’attire de plus en plus de critiques.
Pourquoi n’avoir pas utilisé la baisse démographique pour redonner un peu de souffle à l’Éducation nationale ? C’est la question que posent enseignants et parents au ministère, après l’annonce de très nombreuses fermetures de classe en primaire, et au regard de la baisse continue des moyens au collège et au lycée.
Le lycée Jean-Paul-II a interdit à des professeurs d’amener leurs classes voir un film sur Simone Veil et un autre sur l’homophobie au Kenya, révèle Mediapart. Le directeur de l’enseignement catholique ne voit pas le problème. Le rectorat se tait.
Deux ans après, le ministère de l’enseignement supérieur a été contraint d’admettre qu’aucune enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université n’avait été diligentée. Auprès des députés, de Mediapart et même des autorités administratives, Frédérique Vidal affirmait pourtant le contraire.
Le Service national universel (SNU) obligatoire mis en pause, 500 millions d’euros en plus pour les boursiers dès la rentrée, le gouvernement tente de renouer le dialogue avec la jeunesse, alors que la mobilisation est montée d’un cran cette semaine.
Lors d’une réunion du conseil régional d’Île-de-France, sa présidente a confirmé vouloir changer le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis. Mais elle a finalement renoncé à faire voter la délibération préparée par sa majorité. Le ministère de l’éducation est saisi.
Le 49-3 a donné un nouvel élan à la mobilisation dans les lycées, les facultés et à Sciences Po. Blocages, assemblées générales et manifestations organisées ou sauvages sont le quotidien des jeunes nordistes.
Poussés par le sentiment de se faire « voler » leurs lieux de travail et leur capacité de mobilisation, des universitaires lancent la bataille juridique contre le recours sauvage aux cours à distance dans l’enseignement supérieur, y compris pour éviter des occupations menées par les étudiants.
Dans plusieurs lycées de France, des professeurs ont choisi la grève de la surveillance des examens comme nouveau mode d’action. Pour protester à la fois contre la réforme du baccalauréat qui se traduit par ces épreuves anticipées, mais aussi contre la réforme des retraites. L’usage du 49-3 a rallumé l’envie d’agir.
Des étudiants ulcérés par le passage en force du gouvernement et par la répression policière veulent déborder l’intersyndicale avec des méthodes plus spontanées. La Coordination nationale étudiante appelle à « une journée de blocage des universités et de manifestations de la jeunesse » le 21 mars.
Le Planning familial, SOS Homophobie et le Sidaction ont déposé un recours au tribunal administratif de Paris pour que les séances d’éducation à la sexualité en milieu scolaire, obligatoires depuis 2001, soient réellement mises en place.
La réforme des bourses, promise de longue date, devrait être annoncée sous peu. Le gouvernement voudrait que plus d’étudiants puissent en bénéficier. Seulement, les organisations étudiantes et les spécialistes sont dubitatifs. Le chantier doit être plus ambitieux.
Une professeure d’espagnol est morte à la suite d’une agression à l’arme blanche par un lycéen au sein de l’établissement Saint-Thomas-d’Aquin dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est « accessible à une responsabilité pénale » et le parquet va demander son « placement en détention provisoire » a déclaré le parquet de Bayonne jeudi 23 février 2023.
Titulaires d’un concours de l’Éducation nationale mais exerçant dans l’enseignement supérieur, environ 13 000 enseignants dénoncent l’inégalité salariale qu’ils subissent à l’université et une forme de « déconsidération ». Cette situation pourrait ébranler de nombreux établissements du supérieur, et notamment les IUT.