Près de 200 enfants en situation reconnue de handicap sont privés depuis septembre de l’accompagnement nécessaire au bon déroulement de leur scolarité. En cause : les vagues d’arrêts maladie et de démissions de personnels AESH sous-payés et épuisés.
Après le drame d’Arras, plusieurs équipes enseignantes en Île-de-France ont exercé leur droit de retrait pour « danger grave et imminent », afin d’alerter sur les failles de sécurité dans leurs lycées. Gabriel Attal a demandé lundi une « mission flash ». Les syndicats appellent à ne pas céder aux sirènes des « gadgets » qui « divertissent » seulement l'opinion.
À Nantes, certains étudiants ne sont toujours pas inscrits, faute de personnel, et les enseignants craignent une nouvelle année universitaire chaotique. Dans un tel contexte, les propos d’Emmanuel Macron balayant d’un revers de main la question des moyens ainsi que les suspicions de sa ministre sur le milliard dormant dans les caisses des universités ont mis le feu aux poudres.
L’attentat commis vendredi au lycée d’Arras éprouve de nouveau le corps enseignant, encore traumatisé par l’assassinat de Samuel Paty, il y a trois ans. Les professeurs interrogés par Mediapart témoignent de leur tristesse mais aussi de leur volonté que le débat public ne dérive pas.
Selon une enquête administrative, la directrice locale du Crous de Tours a bel et bien intercédé auprès d’un agent subalterne pour loger ses enfants en chambre universitaire. Elle a été suspendue de ses fonctions par le recteur de l’académie Orléans-Tours.
Souffrant des réformes incessantes et d’une forme de brutalité managériale, les membres de l’Éducation nationale semblent malmenés par leur institution. Ils encaissent de plus en plus difficilement les injonctions à la libération de la parole et à la bienveillance, pour le bien des élèves.
Alors que le logement étudiant est en tension comme jamais, Mediapart révèle que deux enfants de la directrice des services du Crous à Tours jusqu’en juin dernier se sont vu attribuer chacun une chambre, en dehors des procédures en vigueur. Malgré la situation sociale confortable des parents.
Élisabeth Borne a dévoilé un plan de lutte qui va bien au-delà des frontières de l’école. Plusieurs mesures posent cependant question quant à leur faisabilité, et en particulier la saisine systématique de la justice ou le bannissement des réseaux sociaux. Sur la formation, le compte n’y est pas non plus.
Mercredi, le gouvernement doit dévoiler son plan de lutte contre le harcèlement scolaire. L’attention à apporter aux élèves auteurs peut choquer face à la souffrance des victimes, elle semble pourtant essentielle.
Face au fléau des absences non remplacées d’enseignants, le ministre de l’éducation nationale cible la formation continue des profs. Qui ne devrait plus se faire sur les temps de cours. Première victime collatérale : l’enseignement des arts et de la culture.
Alors que le scandale enfle autour de la réponse faite par le rectorat de Versailles à la famille du jeune Nicolas, se pose la question du crédit que l’Éducation nationale accorde à la parole des parents. Comme de la place qu’elle leur laisse à l’école.
Le rectorat de Versailles avait adressé un courrier menaçant aux parents de l’adolescent victime de harcèlement scolaire. Face au tollé, le gouvernement veut se montrer réactif.
Les syndicats brandissent le chiffre d’un enseignant manquant dans la moitié des collèges et lycées au moins. Mais le nombre d’infirmières, de psychologues, de conseillers d’éducation, de surveillants et de personnel administratif est aussi insuffisant. Dans les établissements, la tension monte.
Autorité, savoirs fondamentaux, laïcité et uniforme : depuis la rentrée, Emmanuel Macron a placé l’école, nouveau « domaine réservé », sur les rails de la nostalgie. Une stratégie politique censée plaire à la droite, dans un quinquennat enlisé. Nouveau ministre en charge, Gabriel Attal navigue pour l’instant entre cette feuille de route conservatrice et les aspirations du corps enseignant.
Faute d’une augmentation massive des postes de titulaires, l’université envoie au casse-pipe une partie des chercheurs, qui finissent par abandonner leurs travaux après des années de précarité. Les mobilisations de ces derniers mois, sur le régime de vacation en particulier, ne sont pas près de s’éteindre.
Saisie en urgence par une association de défense des droits des musulmans, l’institution a rejeté le référé contre l’interdiction du port de l’abaya ou du qamis dans les établissements scolaires. Elle estime que cette mesure « ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ».