Le directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, engagé contre la décision du préfet de mettre un terme au contrat d’association entre le lycée privé musulman Averroès et l’État, décrypte pour notre partenaire Mediacités le « deux poids deux mesures » entre les deux établissements.
Alors que des classes mixtes garçons-filles existent à Stanislas, Amélie Oudéa-Castéra a fait le choix, pour ses enfants, de la non-mixité, d’après nos informations. Une décision qui interroge car la ministre est chargée de lutter contre les stéréotypes de genre à l’école.
Le directeur de l’établissement privé catholique tente de répliquer à nos révélations sur le « contournement » de Parcoursup dont a bénéficié le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra. Il affirme que le rapport d’inspection publié par Mediapart le dédouanerait. Une série de contre-vérités.
Le ministère de l’enseignement supérieur vient de rappeler à l’ordre le lycée Stanislas, dans un courrier que Mediapart s’est procuré, évoquant « un contournement » de Parcoursup. Selon des documents que nous avons consultés, le fils aîné de la ministre de l’éducation nationale, admis en prépa dans cet établissement l’an dernier, a bénéficié de ce système « maison » qui contrevient au principe d’égalité des chances.
Après la publication du rapport sur l’établissement privé, la ville de Paris a décidé de suspendre ses financements et de nombreux élus et syndicats montent au créneau. La région Île-de-France, elle, précise à Mediapart attendre encore des « conclusions » avant de réagir.
La ministre de l’éducation a remis la lumière sur les non-remplacements à l’école. Un peu partout en France, les parents déplorent des heures perdues et des élèves laissés à l’abandon. Malgré ses paroles fortes, le gouvernement ne répond pas à l’urgence.
Corapporteur d’une mission parlementaire sur le financement de l’école privée, le député Paul Vannier (LFI) dénonce l’« opacité » de certaines subventions, de même que l’indigence des contrôles opérés par l’État. En pleine affaire Oudéa-Castéra, il insiste sur l’urgence de revoir le système de financement de fond en comble.
La ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra, a visité l’école Littré mardi 16 janvier, alimentant une séquence à haut risque pour le gouvernement. Les raisons de son choix controversé de la très catholique école Stanislas pour ses enfants sont battues en brèche une à une par les acteurs de l’époque.
Emmanuel Macron tient mardi soir une conférence de presse à l’Élysée mais le pouvoir ne se dépêtre pas de l’affaire Oudéa-Castéra, du nom de cette ministre de l’éducation qui a menti sur les raisons de la scolarisation de ses enfants dans cet établissement aux enseignements sexistes et homophobes.
Depuis août, le ministère de l’éducation refuse de rendre publique l’enquête administrative visant l’établissement privé catholique où sont scolarisés les enfants de la ministre. Discours homophobes, sexisme, humiliations… : le rapport demande à Stanislas de se mettre en conformité avec la loi.
Gabriel Attal, plusieurs fois interpellé, a même reçu une alerte d’un parent d’élève en novembre dernier, sans jamais réagir. Ministre de l’éducation, il a aussi refusé de dévoiler les conclusions de l’enquête administrative sur son bureau depuis l’été dernier.
La fermeture de quatre classes préparatoires à Paris, que le rectorat de Paris justifie, entre autres, au nom de la « mixité sociale », repose la question des mérites et des limites des « prépas », une singularité du système français. Enseignants et élèves seront dans la rue lundi 16 janvier contre cette décision.
La tension ne faiblit pas autour d’Amélie Oudéa-Castéra, qui a reconnu avoir pu « blesser » les enseignants. Interrogée par Mediapart sur son choix de l’établissement privé Stanislas pour ses enfants vendredi, Amélie Oudéa-Castéra a invoqué le « paquet d’heures non remplacées » dans le public. Sur le fond, la ministre ne lâche pas l’institution catholique, pourtant visée par une enquête administrative.
Olivier Loubes, historien de l’éducation, décrypte le souhait du président de la République de « réarmer civiquement » la jeunesse, dans une référence constante à l’autorité et à l'âge d’or de la IIIe République. Emmanuel Macron omet un pan capital de la pensée républicaine pour faire du « commun » à l’école : l'égalité des droits sociaux.
L’uniforme à l’école, longtemps resté une lubie de la droite et de l’extrême droite, a désormais les faveurs du chef de l’État et du ministère de l’éducation nationale, au point de passer outre les nombreuses critiques sur le coût et l’efficacité d’une tenue unique pour les élèves.
Après les annonces de Gabriel Attal sur la réforme du collège pour améliorer le niveau et celles d'Emmanuel Macron sur le rétablissement de l'autorité, Fatiha Keloua Hachi (PS) et Christophe Marion (Renaissance), discutent des chamboulements à venir dans l'éducation.