La grève est reconduite en Seine-Saint-Denis, les enseignants réclament un plan d’urgence pour le département mais également l’abandon des groupes de niveau au collège, prévu pour la rentrée 2024. Comme à Romainville, le mouvement est parfois soutenu par des parents inquiets.
Réunissant des anciens de la FIDL et absorbant La Voix lycéenne, l’Union syndicale lycéenne voit le jour, achevant la recomposition à l’œuvre dans le syndicalisme des plus jeunes. Critique du « réarmement civique » voulu par Emmanuel Macron, la nouvelle organisation a aussi l’extrême droite dans son viseur.
Formiris gère la formation dispensée dans les établissements privés sous contrat avec l’État. Syndicats et enseignants dénoncent certains des contenus qui puisent dans la doctrine religieuse, alors que l’organisme est alimenté par des fonds publics.
Selon les informations de Mediapart, l’ex-directeur de l’internat est renvoyé au tribunal au mois de septembre pour des violences commises au sein du lycée jusqu’en 2018. Il vient par ailleurs d’être mis en examen pour « viol sur mineur » dans un autre établissement privé catholique.
Farouchement opposés à la réforme du collège proposée par l’ex-ministre de l’éducation Gabriel Attal, le corps enseignant et les chefs d’établissement multiplient les courriers d’alerte. Ils craignent des classes disloquées, un bazar monstre et des élèves stigmatisés. C’est le dossier explosif à venir pour la nouvelle ministre.
Amélie Oudéa-Castéra n’est restée que quatre petites semaines à la tête de l’Éducation nationale, mais elle a rouvert dans ce court laps de temps plusieurs débats majeurs pour l’institution. À son corps défendant.
Le taux d’élèves scolarisés dans le privé est aujourd’hui deux fois plus élevé à Paris que dans le reste du pays, et pourrait devenir majoritaire dans la capitale d’ici dix ans, alerte l’économiste Julien Grenet.
Plus de deux millions d’étudiants sont appelés à élire leurs représentants au sein des Crous, alors que la précarité des jeunes explose et que le syndicalisme étudiant ne cesse de s’affaiblir. L’UNI, à droite, ainsi que La Cocarde, soutenue par Éric Zemmour, s’imaginent en trouble-fête.
Christophe Kerrero a claqué vendredi la porte du rectorat de Paris. Une décision rarissime et une déflagration pour la ministre, accusée d’entraver un projet de « mixité sociale ». Au gouvernement, l’exaspération est à son paroxysme.
Dans les cortèges, à Nîmes comme à Paris, la ministre Oudéa-Castéra a été conspuée. Plus profondément, la politique choisie par Attal et Macron, et notamment les groupes de niveaux au collège, est fortement critiquée.
Quand elle était ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra a fait la promotion d’une école privée hors contrat. Récemment, elle est allée jusqu’à soutenir sa demande de passer sous contrat avec l’État, contre l’avis des services de l’éducation nationale. Nos révélations.
Procédures opaques, précarité, méconnaissance de leur situation par le personnel universitaire... Les étudiants exilés cumulent les obstacles. La loi immigration, en partie censurée par les « Sages » le 25 janvier, n’arrange pas leurs conditions.
À quelques jours d’un nouveau remaniement, la ministre de l’éducation nationale et des sports tente de sauver sa place. Elle fait comme si de rien n’était et enchaîne les déplacements, dans une ambiance parfois irréelle. Les critiques pleuvent pourtant dans son propre camp, jusqu’à Matignon et à l’Élysée.
L’affaire Oudéa-Castéra donne à voir un privé qui, perfusé d’argent public, pratique une ségrégation sociale systémique pour garantir l’entre-soi des élites. Jusqu’à affaiblir l’école républicaine.
Non-respect de Parcoursup, choix de la non-mixité pour ses enfants : par la voix de Prisca Thevenot, le gouvernement confirme les informations de Mediapart concernant Amélie Oudéa-Castéra. Sans lui dénier pour le moment sa crédibilité en tant que ministre de l’éducation.
Alors que le tribunal administratif se penche mercredi sur la résiliation du contrat d’association entre l’État et le lycée lillois, Mediacités révèle le déroulé de la commission consultative réunie par le préfet pour valider cette décision. Une réunion sous haute tension.