Éducation et enseignement supérieur

L’école de la « bienveillance », sauf pour les enseignants

Souffrant des réformes incessantes et d’une forme de brutalité managériale, les membres de l’Éducation nationale semblent malmenés par leur institution. Ils encaissent de plus en plus difficilement les injonctions à la libération de la parole et à la bienveillance, pour le bien des élèves.

Mathilde Goanec

L’homme raccroche après une heure de conversation. Il s’excuse de sa sécheresse, mais parler de « tout ça » lui redonne envie « de se foutre en l’air ». Ancien chef d’établissement, cet agent administratif vit depuis des années une histoire douloureuse avec l’éducation nationale, des événements qui l’ont mené très loin dans la précarité, abîmant profondément sa santé mentale. « Je sais qu’il faudrait faire quelque chose, dénoncer, mais j’ai peur, peur de l’administration, de ce qu’ils pourraient encore me faire subir. »

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter