30.000 contrats emplois vie scolaire sont arrivés à terme mardi 30 juin. D'une durée de trois ans, ils avaient pour objectif d'accompagner les élèves en situation de handicap dans les écoles. Une délégation s'est rendue à l'Elysée pour déposer plus de 21.000 pétitions, et lutter contre la non-reconduction de ces contrats.
Depuis 2005, le nombre d'enfants handicapés fréquentant l'école de la République a augmenté de 30%. Mais derrière cette politique volontariste affichée par le gouvernement, l'aide aux enfants handicapés est assurée par des contrats précaires, souvent sans formation, ni avenir. 30.000 emplois de vie scolaire (EVS) verront ainsi leur contrat s’arrêter le 30 juin prochain. Alors, le 17 juin, les EVS se rassembleront devant les Pôles Emploi dans tous les départements pour «dresser des murs de la honte».
L'accord signé en décembre 2008 entre la France et le Vatican sur la reconnaissance des diplômes des universités catholiques est désormais applicable. Le décret du 16 avril 2009 brise le principe du monopole de l'Etat pour la délivrance des diplômes universitaires. Persuadées de son inconstitutionnalité, les associations de défense de la laïcité viennent de déposer un recours devant le Conseil d'Etat.
Ce mardi, la France doit se justifier devant le comité des droits de l'enfant de l'ONU sur la généralisation du fichier «Base élèves». Les opposants à ce fichier géant s'indignent que la décision de stocker les informations de quelque 6,5 millions d’élèves n’ait fait l’objet d’aucun débat.
A la veille de la journée d'action du 26 mai, zoom sur les résistances qui s'organisent dans l'école primaire. Six mois après le début du mouvement, les enseignants désobéisseurs sont aujourd'hui près de 3.000. Ce nombre peine à croître en raison des sanctions et des menaces. Mais ce mouvement est relayé par d'autres formes de protestation (photo: remise de lettres de désobéissance à l'inspection académique de l'Hérault, le 17 décembre 2008).
Pendant que Richard Descoings poursuit son tour de France des lycées en vue de leur réforme, les lycées professionnels – qui rassemblent un tiers des lycéens français – effectuent discrètement leur mue. Il s'agit, dès la rentrée 2009, de généraliser le bac pro trois ans au lieu de quatre, et de supprimer les BEP. Une nouvelle voie professionnelle «revalorisée», plus qualifiée, ouvrant sur l'enseignement supérieur mais qui peut laisser au bord de la route les élèves les plus fragiles. Au vu des premières expérimentations, un rapport de 2005 de l'éducation nationale était très critique.
Le passage du décret sur le statut des enseignants-chercheurs en conseil des ministres mercredi matin sonne-t-il le glas du mouvement dans les universités? C'est ce que semble croire le gouvernement. Mais l'accélération du processus de promulgation du texte qui a mis le feu aux poudres dans l'enseignement supérieur suscite la colère des universitaires.
Limiter l'échec en première année de licence en améliorant l'orientation des lycéens, tel est le pari du dispositif d'orientation active qui doit être généralisé en 2010. Malgré ses efforts, l'université reste pour beaucoup un second choix, faute d'avoir pu intégrer une filière plus sélective.
Plus de 120.000 jeunes quittent chaque année le système scolaire français sans diplôme. Donc, avec un fort handicap sur le marché de l'emploi, puisqu'en France, le poids de la formation initiale est très important, et les allers-retours entre emploi et formation peu aisés. Pour ces décrocheurs, la seconde chance prend souvent la forme d’un projet professionnel plus ou moins voulu. Rares sont les structures qui leur proposent de reprendre des études plus longues.
À la huitième semaine du mouvement contre les réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche, les signes de radicalisation sont nombreux : la Sorbonne et le CNRS ont été investis, jeudi 26 mars, par des manifestants en colère. Au CNRS, les occupants ont lancé un ultimatum au gouvernement, réclamant le rétablissement des postes supprimés.
Pensées par leurs opposants comme des projets sarkozystes, les réformes en cours à l'université et dans les organismes de recherche trouvent leur origine dans des stratégies ébauchées par l'Union européenne. Et, en Italie comme en Finlande, grèves et manifestations se succèdent. Alors que se tient jusqu'au 29 avril en Belgique un contre-sommet européen de l'université et de la recherche, voici une analyse, avec Isabelle Bruno, des effets de l'importation d'outils managériaux venus du privé.
Inaudible depuis le début du conflit dans les facultés, le PS est-il victime de ses divisions apparues au grand jour sur la loi d'autonomie? Pour Bertrand Monthubert (photo), nouveau secrétaire national socialiste à l'enseignement supérieur et ancien président de Sauvons la recherche, le gouvernement commet une erreur idéologique en voulant mettre en concurrence les universités. Entretien et vidéos alors qu'une nouvelle journée de manifestations est organisée ce mercredi.
La réécriture du décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs suffira-t-elle à apaiser le mouvement des universités contre le gouvernement? Valérie Pécresse reçoit, vendredi 27 février, les présidents d'université puis les syndicats dans l'espoir d'un accord. Mais le Snesup, majoritaire dans le supérieur, boycotte le rendez-vous. Surtout, la colère des universitaires dépasse le seul décret: suite et fin de notre reportage vidéo à l'université du littoral-côte d'Opale.
Les enseignants-chercheurs organisent une nouvelle journée de mobilisation, jeudi. Reportage vidéo à l'université du littoral-côte d'Opale (Ulco), petite fac de proximité du nord de la France: 11.000 étudiants, 38% de boursiers, 40% de précaires chez les personnels non enseignants.
Entre 40.000 et 80.000 personnes ont manifesté hier en France contre les réformes en cours dans l'enseignement supérieur. Douze présidents d'université lancent un appel solennel au retrait de toutes «les réformes contestées».