Éducation et enseignement supérieur Enquête

Comment les grandes écoles de commerce s’adaptent à la crise

Les voies royales pour faire une belle carrière de trader ne sont plus ce qu'elles étaient. Polytechnique, HEC et consorts sont contraintes de s'adapter. L'université Dauphine a fermé, pour un an, l'un de ses plus prestigieux masters en finance. Les étudiants sont-ils aussi nombreux à vouloir faire carrière à la City? Eléments de réponse avec Nicole El-Karoui (Polytechnique), Eve Chiapello (HEC), Pierre-Yves Geoffard (Ecole d'économie de Paris) et d'autres responsables de grandes écoles françaises. [©J.Debellefontaine- ESCP Europe.]

Ludovic Lamant

L'affaire du «master 203» continue de faire des remous. Dans le milieu universitaire français, on ne s'est toujours pas remis de la suspension, l'an prochain, de cette prestigieuse formation de Dauphine (25 élèves), réputée pour avoir formé des bataillons de «quants», ces analystes quantitatifs très recherchés par les banques d'affaires à Londres ou New York. Justification de la fac parisienne, début avril : «Il est [...] de notre responsabilité de tenir compte du gel des embauches par de nombreuses banques sur les activités de marché.» Officiellement, ce master ultra-spécialisé, l'un des douze proposés par Dauphine dans les métiers de la finance, est simplement reporté d'un an, en attendant que le secteur reprenne du poil de la bête. En fait, il devrait subir une profonde opération de ravalement – contenus aménagés et nouveaux enseignants.

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