Employés de vie scolaire: 30.000 retours à la case chômage
C'est «le plus grand plan social depuis le début de la crise, initié par l'Etat lui-même», selon Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France et il est entré en action : 30.000 employés de vie scolaire sont au chômage depuis le 30 juin. Le nouveau ministre de l'éducation, Luc Chatel, s'est pris les pieds dans le tapis en confondant les EVS avec d'autres contrats précaires. «L'éducation nationale elle-même ne s'y retrouve plus dans ses contrats précaires», moque Dominique Thoby, secrétaire nationale du Syndicat des enseignants (Se-Unsa).
CeCe qu’elle redoutait est arrivé. Son contrat d’«EVS», employée de vie scolaire, arrivant à terme le 30 juin, Muriel Michelin, s’est réinscrite jeudi au Pôle emploi. Rien n’y a fait : ni le soutien d’une large intersyndicale (Snuipp-FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Unsen-CGT), ni les demandes de rendez-vous au premier ministre, ni le dépôt à l'Elysée le 30 juin d’une pétition ayant récolté 100.000 signatures... «A l’Elysée, nous avons été refoulés comme des malpropres, raconte Muriel Michelin, présidente de l’Union nationale des collectifs d'EVS. Alors nous avons décidé de suivre la procédure à la lettre et d’envoyer un courrier à Nicolas Sarkozy.»