Philippe Geluck, c'est le type gentil qui dessine des chats et parlechez Drucker. Du moins était-ce ce que le public français pouvaitcroire jusqu'à la parution de Geluck se lâche, textes et dessins impolis fin septembre. Car il a été aussi un fantasque Docteur G, spécialiste des maladies orphelino-sub-réalistes, et, depuis la fin de ses expériences télévisuelles, est redevenu chroniqueur au Soir de Bruxelles et à Siné Hebdo de Paris. Avec, forcément, moins de préventions et de pudeurs, et pas mal de férocité.Entretien réalisé par Dominique Bry et Vincent Truffy
Côté pile: Philippe Geluck. Auteur, dessinateur, ex-portraitiste cathodique chez Michel Drucker, ex-chroniqueur radiophonique chez Laurent Ruquier. Côté face: un sale gamin qui a fait ses armes sur les planches, à la télévision et à la radio en Belgique, et depuis peu un dessinateur de presse pour Siné Hebdo. Son dernier opus, Geluck se lâche, un recueil de chroniques et de dessins, s'adonne plutôt à sa face cachée.Par Dominique Bry
Le budget français pour l'année 2010 est présenté mercredi. La France est loin d'être la seule à voir ses finances s'effondrer. La Grande-Bretagne, l'Italie et la Grèce connaissent des situations préoccupantes. Les exécutifs en Europe testent, chacun dans leur coin, des solutions: l'Espagne socialiste augmente les impôts; les Britanniques promettent une réduction drastique des dépenses publiques. Mediapart fait le tour d'Europe des pays les plus touchés.
Alors que Martine Aubry, la première secrétaire du partisocialiste, a décidé de soumettre le projet de primaires en vue del'élection présidentielle de 2012 au vote des militants, Mediapartpropose un ensemble de contributions, articles, documents et autres étudesqui vous permettront d'en savoir plus sur la genèse du débat socialisteet le mécanisme d'un mode de désignation des candidats que lesEtats-Unis, entre autres, ont adopté depuis longtemps. Ils ont étéclassés en six catégories:1. Les rapports des groupes de travail du PS2. Les travaux du think tank Terra Nova3. Les blogs hébergés par Mediapart4. L'édition participative Socialisme hors-les-murs, hébergée par Mediapart5. Les papiers de Mediapart6. Le système des primaires américaines
A l'issue d'un parcours législatif chaotique, la proposition de loi sur l'extension du travail dominical (plutôt sa quatrième version) a été définitivement adoptée par le sénat dans la nuit du mercredi 22 juillet. Sans qu'aucun amendement ne soit voté, comme l'attendait l'Elysée. Mais le texte est passé de justesse, par 165 voix contre 159, plusieurs représentants de la majorité ayant refusé de l'entériner. Ce score «ric-rac» a été obtenu à l'arraché par les émissaires du gouvernement, à la manœuvre toute la soirée dans les couloirs.Jeudi matin, les socialistes ont annoncé qu'ils déposeraient au plus vite un recours devant le conseil constitutionnel, tandis que le ministre du travail, Xavier Darcos, se félicitait d'avoir offert «plus de liberté aux consommateurs et aux entreprises». Retrouvez, page suivante, les principaux articles de Mediapart sur le sujet.
La riposte graduée arrive en bout de course à l'assemblée nationale à partir du 21 juillet. Pour profiter de l'apathie estivale, le gouvernerment espère le mener à terme avant le 24, jour de clôture de la session parlementaire. Mais le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer a du concéder le report du vote solennel en septembre, permettant aux anti-Hadopi, qui ont déposé plus de 900 amendements, d'espérer obtenir une nouvelle censure du conseil constitutionnel. Le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, qui devra défendre le texte à l'assemblée, compte lui proposer un «Hadopi 3» pour rendre ce texte inutile avant que les premières sanctions ne tombent.
Josh Cohen n'a pas 40 ans et dirige le plus vaste service d'information du monde, émettant dans une soixantaine de pays en vingt-six langues. Un journal sans journaliste et où le rédacteur en chef est un algorithme: Google News. A l'occasion de son passage en France, Mediapart l'a rencontré et fait parler des reproches que lui adressent une vieille presse moribonde et une nouvelle pas encore viable.
Après la proclamation de la victoire de Mahmoud Ahmadinejad à l'élection présidentielle iranienne, les partisans du candidat réformateur, Mir Hossein Moussavi, sont descendus dans la rue pendant tout le week-end pour demander l'annulation de l'élection. Le pouvoir a commencé à s'en prendre aux journalistes. Il a également interdit toute manifestation ce lundi. Les télécommunications, la couverture mobile, l'accès à Internet ont été restreints. Mais les vidéos, les photographies et les témoignages continuent de filtrer sur la Toile. Ainsi que les arguments démontrant un possible coup d'Etat électoral.
Le Conseil constitutionnel a censuré la loi création et internet (dite Hadopi), mercredi 10 juin, mettant en cause la partie «riposte graduée» des dispositions. Un nouveau camouflet pour le gouvernement qui avait vu le texte rejeté une première fois par l'Assemblée nationale, le 9 avril, à la faveur d'une manœuvre des députés socialistes. La ministre de la culture, Christine Albanel, entend toutefois modifier la loi pour la mettre en application «dès l'automne». Mais pour l'opposition, il faut «déchirer ce texte une bonne fois pour toutes».
Depuis Maus, dont le premier tome est paru en 1987 en France, Art Spiegelman est devenu une référence du roman graphique. Au point d'éclipser presque le reste de son œuvre. A l'occasion d'une exposition consacrée à son travail, à Paris, Mediapart l'a rencontré pour un entretien, dans lequel il détaille le processus de création, ses moteurs et ses inspirations, où il revient sur l'Holocauste, le 11-Septembre, médite sur le livre et ses rapports avec internet, et nous donne sa vision de l'Amérique après l'élection de Barack Obama à la présidence.
Propos recueillis par Dominique Bry et Vincent Truffy, traduction Dominique Bry.
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J'ai cédé à la mode. Non, pas celle qui prend le club ces jours-ci et qui consiste à annoncer à grands fracas ses derniers adieux aux music-hall en hurlant à la censure, à la trahison politique ou au trollisme généralisé des autres. Avant de revenir écrire un ou deux jours plus tard, en ayant ou non changé de pseudonyme.
Prachataï – à quelques milliers de kilomètres près –, c'est un peu Mediapart : un site d'information indépendant thaïlandais, obnubilé par la question sociale et la régression démocratique mais surtout participatif, largement ouvert à la parole de ses lecteurs. Et c'est pour cette libre parole que sa responsable, Chiranuch Premchaiporn (@Jiew) vient d'être condamnée à 8 mois de prison avec sursis et période de probation d'un an, ainsi qu'à une amende de 20.000 bahts (500 euros).
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