Michaël Pichat, maître de conférences en psychologie, et ses étudiants, ont longuement regardé BFMTV. Leur conclusion : « Dormons tranquille, on pense à notre place. »
QuelQuel monde informationnel s’efforcent de reconstruire et de nous donner à voir les grandes chaînes françaises d’information ? Michaël Pichat, maître de conférences en psychologie, et ses étudiants, ont longuement regardé BFMTV, la plus regardée d'entre elles. Ils se sont d'abord aperçus que 25 % du temps d'antenne est consacré à de la publicité. Que les "faits" proposés semblent régulièrement loin d’être aussi neutres et "factuels" que l’on pourrait l’imaginer. Que les experts expriment parfois des propos très normatifs, quand ils ne sont pas des journalistes exprimant un point de vue, tel des « néo-oracles ». Leur conclusion : « Il y a, bien entendu, fort à parier que ce qui a été pointé par notre étude exploratoire n’a rien de spécifique à cette chaîne. Et que les biais de raisonnement qui président à la sélection puis à l’interprétation des "données" du monde formatent efficacement la pensée des téléspectateurs d’une variété d’autres chaînes. Dormons tranquille, on pense à notre place. »