Exaspéré par la crise en interne, Denis Olivennes, le patron du groupe de presse CMI, a imposé à la directrice de la rédaction un changement de méthode. La nomination d’Aurélien Viers comme directeur délégué est bien le signe de l’affaiblissement d’Ève Szeftel, désormais en sursis à la tête de l’hebdomadaire.
Le film intitulé « Les Guetteuses du 7 octobre » est diffusé dimanche sur France 5. Son financement par une association cultuelle et une organisation proche de l’État israélien suscitent une polémique. Les équipes de production ont demandé à être retirées du générique.
Depuis une semaine, éditorialistes, commentateurs et même certains journalistes dépeignent l’ancien président en victime. En oubliant le fond de l’affaire. « À l’air libre » avec Fabrice Arfi et Yunnes Abzouz de Mediapart, Marine Babonneau du « Canard enchaîné » et le chercheur Nicolas Kaciaf.
Sur les principales chaînes d’information en continu, la défense de Nicolas Sarkozy a pris toute la place au détriment des faits. Sur BFMTV, des consignes envoyées aux présentateurs ont été ignorées et une journaliste, un peu trop rigoureuse, a même été convoquée.
La réorientation éditoriale du magazine, sur une ligne perçue comme proche du Printemps républicain et pro-israélienne, ainsi qu’un management jugé brutal, ont poussé les journalistes à s’opposer frontalement à la nouvelle directrice de la rédaction, Ève Szeftel.
À l’invitation de l’ambassade d’Israël en France, cinq titres de presse français se sont rendus au mois de juillet dans le pays, tous frais payés, pour écouter des hauts gradés de l’armée récuser la responsabilité israélienne dans la famine à Gaza. Seuls deux médias ont pris soin de préciser le cadre de leur reportage.
La rédaction de l’hebdomadaire économique est en ébullition depuis quelques jours : la rumeur court d’une étrange consigne transmise aux équipes de direction du journal de l’ultrariche Saadé… proscrivant l’utilisation du terme « ultrariche ».
Les auditions des présidentes de l’audiovisuel public par l’Arcom après l’affaire Legrand-Cohen ainsi que la création d’une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public témoignent de la capacité de l’extrême droite médiatique et politique à imposer ses obsessions dans l’agenda institutionnel.
Au cours d’une rencontre jeudi avec les syndicats, le PDG du groupe Les Échos-Le Parisien n’a pas souhaité commenter les rumeurs de vente au milliardaire d’extrême droite, assurant ne pas avoir été mandaté pour être le « porte-parole du groupe là-dessus ».
La réaction de la direction de France Inter à la polémique autour de l’enregistrement pirate entre des éditorialistes du service public et deux cadres socialistes relance le débat sur la stratégie à adopter face aux attaques incessantes de l’extrême droite, qui a juré de liquider l’audiovisuel public une fois au pouvoir.
La révélation d’une rencontre entre deux responsables du Parti socialiste et deux éditorialistes en vue, Thomas Legrand et Patrick Cohen, régale une ministre renvoyée devant un tribunal pour corruption et une extrême droite hostile à la liberté de la presse. Elle trouble aussi le public, lassé du ronron médiatique sur la politique.
La vidéo pirate d’une discussion entre Thomas Legrand et Patrick Cohen avec deux cadres du Parti socialiste sur Rachida Dati place les deux éditorialistes dans la tourmente. La ministre a demandé des mesures à France Inter, renouant avec son interventionnisme sur le service public, tandis que l’extrême droite se régale de l’affaire.
Depuis l’annonce du vote de confiance, pas un jour ne passe sans que le premier ministre ne prenne la parole dans les médias. Une stratégie, usée jusqu’à la corde, destinée à installer son récit de la crise politique. Et ça marche, puisque les éditocrates semblent largement partager son catastrophisme sur l’état des finances publiques.
Les syndicats rejettent plusieurs réformes voulues par la présidente du groupe public, Sibyle Veil, dont l’arrêt de la radio Le Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein des radios locales, et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage. Ils dénoncent aussi des économies de bouts de chandelle.
La ministre de la culture, supposée garantir l’indépendance de la presse, attaque violemment toutes les rédactions qui évoquent ses affaires de probité. Après avoir visé le service public, l’entourage de la ministre s’en est de nouveau pris à BFMTV, en insultant la directrice de la rédaction.