France Ô va-t-elle disparaître ? Cette idée, avancée par le gouvernement, soulève des protestations croissantes. Parce que la chaîne symbolise une certaine idée du pacte républicain et parce qu’elle est un très mauvais augure de la réforme de l’audiovisuel public, qui poursuit des objectifs d'économies budgétaires sans se soucier des missions de service public.
Emmanuel Macron veut placer l’information sous contrôle. Avec la réforme du secret des affaires et celle sur les « fake news », il organise le détricotage de la grande loi progressiste de 1881 garantissant la liberté de la presse. Il veut en outre placer l’audiovisuel public sous tutelle renforcée, le parti majoritaire LREM allant même jusqu'à dénoncer les « pseudo-révélations » de Radio France.
L’historien Jean-Yves Mollier explique comment, à la Libération, les puissances d’argent ont perverti le projet de création d’un service public de la distribution de la presse.
Portée à la présidence de Radio France dans des conditions controversées, compte tenu de sa proximité avec l’Élysée, Sibyle Veil vient de prendre Guy Lagache comme bras droit, lequel a récemment contrevenu à la charte éthique de la Maison ronde, qu’il est supposé faire respecter.
Dénoncée par d’innombrables associations, syndicats et sociétés de journalistes, la proposition de loi sur le secret des affaires est examinée jeudi 24 mai par une commission mixte paritaire du Parlement. Sa ratification, qui est imminente, constituerait une mise en cause du droit de savoir des citoyens.
Face aux futures lois sur le secret des affaires et les « fake news », comment garantir la liberté d’information des citoyens ? Journalistes, lanceurs d’alerte, avocats de la transparence et universitaires en débattent dans notre Mediapart Live spécial.
L’entretien, sans concessions, a pourtant illustré le rejet d’Emmanuel Macron des corps intermédiaires, des contre-pouvoirs et de toute interposition démocratique qui l’entraverait. Retour sur un monologue en forme d’échange paradoxal…
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s’apprête à départager les candidats au poste de PDG de Radio France. Mais la procédure ressemble déjà à une mascarade. Les dés semblent jetés. L’Élysée joue en sous-main en faveur de Sibyle Veil, ancienne condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA, et prépare une reprise en main inquiétante.
Alors que la direction du quotidien communiste, en redressement judiciaire, se débat pour trouver une solution d’ici au 28 février, un promoteur immobilier, Quartus, a adressé une lettre d’intention, selon nos informations, pour reprendre le journal, ou plutôt son siège. Nice Matin, totalement désargenté, est associé au projet.
Initiatives visant à supprimer tout ou partie de la redevance TV, pressions idéologiques des partis d’extrême droite sur l’information… En Allemagne, en Suisse ou en Autriche, les audiovisuels publics sont soumis à la pression des réformes et des reprises en main.
Le bilan 2016 des aides publiques à la presse prolonge le scandale des années antérieures : les milliardaires les plus riches sont les plus subventionnés. Mais ce sont eux aussi qui se partagent une bonne part des aides privées apportées par Google, Facebook ou la fondation Gates.
L’audiovisuel public connaît de nouvelles turbulences : la police judiciaire enquête sur les irrégularités, révélées par Mediapart, auxquelles avait donné lieu la désignation de Delphine Ernotte au poste de PDG de France Télévisions.
Zoom sur la disparition du documentariste José María Berzosa (1928-2018). Ce sera la seule nécrologie de la presse française. Mais une nécrologie animée, revivifiante, refondatrice, programmatique et révolutionnaire. À vos mirettes !
Emmanuel Macron veut préparer une grande réforme de l’audiovisuel. La révocation du PDG de Radio France Mathieu Gallet par le CSA en confirme l'urgence. Mais à la condition d’engager une véritable régulation démocratique, encadrant tout autant l’audiovisuel privé.
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