Créée à l’initiative des socialistes, la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias vient de publier son rapport, qui ne contient aucune véritable mesure pour contenir les opérations de prédation ou d’instrumentalisation conduites par quelques milliardaires. Une formidable occasion gâchée.
Chaque week-end, retrouvez un extrait du film « Media Crash », en salles depuis le 16 février. Aujourd’hui, nous racontons comment Éric Zemmour a profité de l’exposition que lui a offerte Cyril Hanouna sur C8 pour faire valoir ses idées sans contradiction aucune.
À la suite de la publication de notre enquête intitulée « Sarkozy-Kadhafi l’ex-directeur de “Paris Match” et du “JDD” entendu comme suspect libre », publiée le 14 décembre 2021, Hervé Gattegno nous a adressé un droit de réponse.
Depuis le 2 mars, la chaîne Sputnik, financée par l’État russe, n’a plus le droit d’émettre en Europe. En France, sa petite sœur, « Buzz l’Info », continue sa diffusion, en masquant toute relation avec la Russie.
L’Union européenne a décidé la fermeture de ces deux médias. En France, le gendarme de l’audiovisuel, l’Arcom, habilité à prononcer des sanctions, a été court-circuité. Même s’ils critiquent leur ligne éditoriale, les syndicats de journalistes s’en indignent.
Suppression de la redevance, remise au pas des rédactions, accélération des concentrations : Macron, la droite et l’extrême droite rivalisent de propositions pour démanteler l’audiovisuel public. Déjà mal en point, copiant les travers de la télévision trash, l’audiovisuel public aurait pourtant besoin du contraire : une véritable refondation !
Même si le tribunal a décidé que les salariés ne pouvaient être consultés que sur l’offre de reprise de son concurrent Rodolphe Saadé, le fondateur de Free viendra mercredi présenter son projet au journal. Le PDG estime que la venue du milliardaire va « violer une décision de justice ».
Pour contourner la presse locale, contre laquelle il est parti en guerre, François Grosdidier (LR) apporte d’importants financements au « Courrier messin », un magazine, fort complaisant à son égard, qui vient de se créer. L’opposition de gauche s’indigne d’un tel usage de l’argent public.
Le groupe Lagardère est mort. Sans attendre l’avis des autorités de la concurrence, Vivendi a lancé une OPA sur le groupe de médias et de communication. Le nouvel ensemble va constituer une concentration horizontale et verticale d’une ampleur jamais égalée en France. Une puissance au service des vues et intérêts de Vincent Bolloré.
Censures, pressions, autocensures, offensives idéologiques : ce film d’enquête révèle comment l’information et le citoyen sortent perdants d’un système médiatique qui voit neuf milliardaires posséder 90 % des médias privés. À voir en avant-première mardi 15 février.
Notre documentaire « Media Crash » décrit un paysage audiovisuel dominé par une poignée de milliardaires, où censures, autocensures, pressions publicitaires, manipulations, instrumentalisation de la justice, barbouzeries sont légion. Les responsabilités sont nombreuses et partagées.
Qui a tué le débat public ? C’est la question que pose le documentaire « Media Crash » produit par Mediapart et Premières Lignes. Il sera disponible en avant-première mardi 15 février pour nos abonnés. Et le lendemain dans les salles.
Le parquet de Bobigny est intervenu pour demander la nomination d’un second liquidateur pour le groupe Tapie, lequel a aussitôt fixé un nouveau cahier des charges pour la vente du journal, avantageant Xavier Niel sur son rival Rodolphe Saadé.
Des écoutes judiciaires montrent que Vincent Bolloré a été renseigné à l’avance par le communicant Ramzi Khiroun sur le contenu d’une enquête de France 2 en 2016. Au même moment, le milliardaire était secrètement conseillé par Nicolas Sarkozy pour sa communication de crise.
Après avoir cédé 49 % de ses parts en 2019 au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le banquier en cède à nouveau 49 % au patron de Free, qui devient l’actionnaire dominant du groupe de presse. En situation financière difficile, Matthieu Pigasse ne garde qu’une participation symbolique.
L’application de la directive européenne sur les droits voisins a entraîné un renforcement de la dépendance des grands médias à Google et Facebook, qui versent des millions d’euros aux grands titres de presse. Avec quelles conséquences pour l’information ?