Ce mardi à 23 h 15, France 2 diffuse un documentaire captivant : L’Ordre à tout prix, qui démontre comment, affolé par le mouvement des gilets jaunes, le pouvoir a laissé libre carrière au pire de l’appareil policier. Et en choquant sa meilleure part.
Le projet porté par un proche de Julien Denormandie et de Jean-Louis Borloo devait former au journalisme et à la communication des étudiants issus des quartiers populaires. Malgré plus d’un million de subventions, la trésorerie est en berne et les salaires accusent des mois de retard.
Unanimes, les personnels du quotidien protestent contre un éditorial s’appliquant à défendre Nicolas Sarkozy au lendemain de sa condamnation. Le geste retient d’autant plus l’attention que de nombreux médias, pratiquant un journalisme de connivence, ont l’habitude de faire le carré autour des puissants.
Depuis l’éviction du juge qui instruisait l’affaire de corruption visant le milliardaire Dmitri Rybolovlev et de hauts responsables monégasques, la principauté tente d’étouffer le scandale. Plusieurs journalistes ont été placés en garde à vue ou convoqués par la police.
Après une immense émotion dans l’entreprise suite à sa réintégration, le leader CFTC de la radio de Lagardère, condamné pour harcèlement moral et sexuel, va faire l’objet d’une seconde procédure de licenciement.
Le leader CFTC de la radio de Lagardère a été condamné pour harcèlement moral et sexuel. Son licenciement a pourtant été annulé en justice. Sa demande de réintégration a déclenché une levée de boucliers.
Lors d’une réunion du comité social et économique, Frank Cadoret, le directeur général du groupe Canal +, a défendu la présence d’Éric Zemmour sur son antenne. D’après nos informations, il est même allé plus loin en affirmant que les propos polémiques de l’éditorialiste sur les mineurs isolés n’étaient « pas racistes » et que le polémiste n’était « pas d’extrême droite ».
Les débats à la Chambre des députés de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et de la parole permettent de mesurer la grave régression démocratique que constitue le système de comparution immédiate voulu par Emmanuel Macron dans le cadre du projet de loi sur les principes républicains.
Le cinéaste Pierre Beuchot est mort à 82 ans le 27 novembre. Épris de l’œuvre de Pierre Jean Jouve, passionné par l’art, il laisse deux films prodigieux consacrés à la Seconde Guerre mondiale : Le Temps détruit et Hôtel du Parc. Hommage étayé à un être mystérieux sans se montrer opaque, nostalgique et pourtant gorgé de vie : avec Claude Guisard, ancien de l’Ina, Jérôme Prieur, écrivain et cinéaste, ainsi que Pascale Froment, écrivaine et journaliste.
Plusieurs journaux européens et américains se sont fait l’écho des risques pour la liberté de la presse du projet de loi sécurité globale, et s’inquiètent plus largement du virage droitier et autoritaire pris par le président français.
Le gouvernement veut continuer à vider de sa substance la grande loi sur la liberté de la presse et la liberté d’expression du 29 juillet 1881. Elle est pourtant au fondement de notre démocratie et constitue la traduction législative de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.
Le film de Pierre Barnérias, qui entend révéler le « plan caché » derrière la pandémie de Covid-19 – et a été vu près de trois millions de fois en une semaine –, mime le travail de l’investigation journalistique. Il en est pourtant le consternant contre-exemple.
Une nouvelle vague de propos haineux dans l’audiovisuel a suivi l’attentat de Conflans, après une rentrée médiatique déjà largement dominée par la rhétorique de l’extrême droite. Le CSA aurait-il renoncé à jouer son rôle de régulateur ?
Les obsèques de Marcel Trillat (1940-2020) auront lieu au crématorium du Père-Lachaise, le 29 septembre. Retrouvons les combats de ce journaliste communiste, libre, généreux et scrupuleux, grâce au documentaire d’Yves Gaonac’h : Voix off.
La rentrée médiatique a été dominée par des thèmes et des termes chers à l’extrême droite, le chroniqueur « identitaire » étant devenu une denrée de choix pour les chaînes d’info en continu. Un pas de deux, entre responsables politiques et médias, où l’exécutif prend largement sa part.
Le projet de cession du journal à un fonds de dotation inquiète la rédaction. Parce que le volet financier apparaît fantaisiste. Et que le montage juridique – risqué – pourrait permettre à Patrick Drahi de profiter d’une vaste défiscalisation.