Déferlement de haine dans l’audiovisuel: mais que fait le CSA?
Une nouvelle vague de propos haineux dans l’audiovisuel a suivi l’attentat de Conflans, après une rentrée médiatique déjà largement dominée par la rhétorique de l’extrême droite. Le CSA aurait-il renoncé à jouer son rôle de régulateur ?
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Après une rentrée médiatique déjà phagocytée par la rhétorique de l’extrême droite, l’atroce assassinat de Samuel Paty a donné lieu dans les jours qui ont suivi à une nouvelle déferlante de propos haineux dans l’audiovisuel. Invité à réagir à l’allocution présidentielle qui a suivi l’attentat de Conflans sur CNews, l’avocat Gilles-William Goldnadel s’est livré à ce commentaire : « On voit bien à quel point le verbe a ses limites […] J’ai ma colère pour les responsables de là où nous sommes et ce ne sont pas que des islamistes. Et le plus bel hommage qu’on puisse rendre à Samuel c’est de le venger. » Un appel au meurtre, en somme, comme ne peut l’ignorer cet homme de loi invité régulier d’une chaîne qui a fait du racisme et de la xénophobie son fonds de commerce.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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