En plaçant des personnes de confiance à la tête du « JDD » et de « Paris Match », le milliardaire renforce son empire et l’arrime davantage à l’extrême droite, pour faire campagne en faveur d’Éric Zemmour. Le procédé fait penser à l'asservissement de la presse des années 1930.
Trois mois après avoir renoncé à sa commandite, Arnaud Lagardère a perdu le contrôle de son groupe : Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, a annoncé le lancement d’une OPA sur Lagardère, avec le soutien des principaux actionnaires. Jamais une telle concentration horizontale et verticale n’a été réalisée dans le monde des médias et de la communication. Un signe supplémentaire de notre effondrement démocratique.
En annonçant qu’il va apporter une partie de ses actifs dans la presse à un fonds de dotation, le milliardaire a voulu faire croire qu’il désirait œuvrer à un renforcement de l’indépendance du « Monde » et de « L’Obs ». Mais les statuts lui confèrent l’essentiel des pouvoirs, lesquels profiteront ultérieurement à ses héritiers.
Franz-Olivier Giesbert n’est plus directeur éditorial du quotidien contrôlé par Bernard Tapie. L’annonce en a été faite par la direction du journal jeudi, à l’occasion d’un comité social et économique.
Dans « À l’air libre » jeudi, Matthieu Bock et Jean-Gabriel Bourgeois, de la rédaction d’Europe 1, viennent parler de la grève historique qui a touché la station contre la mainmise de Vincent Bolloré, et de ses suites. Également au sommaire : couacs en série au grand oral du bac 2021.
Vincent Bolloré est en passe d’arrimer Europe 1 à sa chaîne CNews, qui est devenue un instrument de propagande en faveur d’une fascisation des esprits. Cette opération, qui intervient après l’annonce du rapprochement TF1-M6, dessine le paysage sinistre d’un audiovisuel que la puissance publique abandonne aux puissances d’argent et à la droite radicale.
Viré en 2018 pour avoir critiqué publiquement sa direction, le reporter chevronné Joseph Tual, dont les scoops ont été régulièrement étouffés par sa direction, doit réintégrer son poste, ont jugé les prud’hommes de Paris.
Le milliardaire joue les mécènes en apportant Libération au Fonds de dotation pour une presse indépendante (FDPI) mais, en réalité, la structure créée pourrait contrevenir aux règles fiscales, et le montant de la réduction d’impôt espérée par SFR aurait été massivement gonflé.
Le tribunal de commerce d’Évry a prononcé mercredi la liquidation de ce projet porté par un proche du macroniste Julien Denormandie, qui devait former au journalisme et à la communication des étudiants issus des quartiers populaires. Un million d’euros de subventions avait été versé.
Le projet de fusion des groupes TF1 et M6 constitue une atteinte grave aux règles anti-concentration et au pluralisme. Il est aussi le révélateur du laxisme de la puissance publique, qui abandonne le secteur audiovisuel aux puissances d’argent et à la droite radicale.
Le 26 avril 2001, la téléréalité débarquait sur les écrans français, suscitant scandale et débats sans fin. Vingt ans plus tard, le genre s’est banalisé. Et les candidats sont devenus des professionnels aux revenus considérables, promoteurs de marques sur les réseaux sociaux.
À part avec Le Destin de Rossel, de Jean Prat, diffusé sous de Gaulle, et La Commune (Paris, 1871), de Peter Watkins, vue sous Chirac, la télévision française fut avare de chefs-d'œuvre proprement révolutionnaires. Arrêt sur paradoxes.
Ce projet porté par un proche de Julien Denormandie devait former au journalisme et à la communication des étudiants issus des quartiers populaires. Malgré plus d’un million d’euros de subventions, le tribunal de commerce d’Évry a constaté l’impasse économique de l’initiative.
Malgré les nombreux témoignages qui le visent, Pierre Ménès a bénéficié du soutien de la direction de Canal+. Sa hiérarchie évoque désormais l’avoir averti en 2020. Selon nos informations, le chroniqueur a par ailleurs écopé d’un rappel à la loi en 2019 après une plainte pour « agression sexuelle ».
Alexandre Ruiz a annoncé, à la surprise générale, qu’il quittait la chaîne dont il était l’animateur phare. Selon nos informations, il avait récemment été sanctionné par sa direction après de multiples alertes internes sur son comportement.
Après Le Parisien, contre un éditorial en défense de Nicolas Sarkozy au lendemain de sa condamnation, la colère se propage dans d’autres journaux, comme Paris Match, Le JDD ou Ouest-France.