Livres

La puissance de l’indiscipline : « Vies rebelles », de Saidiya Hartman

Dans son livre « Vies rebelles », la chercheuse états-unienne Saidiya Hartman retrace à partir de bribes d’archives la vie de femmes noires au début du XXe siècle. Un travail d’histoire et de littérature qui revisite le passé pour ouvrir de nouveaux futurs.

Lise Wajeman

Une fois encore, les élections américaines ont constitué le corps des femmes noires en champ de bataille, en terrain d’affrontement politique : Kamala Harris elle-même est la cible d’une déferlante d’invectives en mode « misogynoir », comme on dit en anglais – des attaques qui conjuguent sexisme et racisme, renouant avec un vieil imaginaire, toujours solidement implanté aux États-Unis, qui fait des femmes noires un péril sexuel. Lors du dernier rassemblement de la campagne républicaine à New York, l’un des intervenants a ainsi affirmé à propos de la candidate démocrate qu’« elle et ses maquereaux vont détruire le pays ».

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