Annie Ernaux vient de se voir décerner le prix Nobel de littérature, et il y a de quoi se réjouir. Mais que vient dire cette récompense d’une écrivaine qui déclare : « Ce que je veux détruire, c’est aussi la littérature » ?
Trois livres de la rentrée – un premier roman, « Jean-Luc et Jean-Claude », de Laurence Potte-Bonneville, et les seconds romans des jeunes auteurs David Lopez et Lucie Rico – peignent une France contemporaine déroutée.
Best-seller annoncé, le nouveau livre de Virginie Despentes déjoue les attentes, et c’est tant mieux. Un livre punk, féministe, à l’image de l’écrivaine. De quoi percuter l’époque, avec une vigueur combative.
L’écrivaine Monica Sabolo s’empare de l’histoire du groupe terroriste pour revisiter les traumas de son propre passé. Mais en se concentrant sur des enjeux strictement intimes, le livre vide de leur contenu les questions politiques d’une histoire meurtrière.
Depuis quelques années, Louise Labé fait l’objet d’une polémique : elle ne serait pas l’autrice de ses écrits, attribuables à un petit cercle d’hommes. Une nouvelle édition des « Œuvres » s’attache à rendre à la poète de la Renaissance la maternité de ses textes, en plaçant la question du genre au centre de la réflexion.
Dans son dernier récit, « Une sortie honorable », l’écrivain aborde la guerre d’Indochine, largement reléguée dans la mémoire nationale, et le cadre politique et financier qui l’a soutenue. Entretien sur la politique, l’histoire et la littérature.
Une écriture en fin de vie, un écrivain qui radote, des propos odieux en mode crème, mais une critique enthousiaste, comme si Houellebecq était à notre temps réactionnaire une fierté française comparable à ce que le nucléaire a été pour les Trente Glorieuses.
Sorj Chalandon, avec Enfant de salaud, et Katharina Volckmer, dans Jewish Cock, reviennent sur l’héritage de la Seconde Guerre mondiale. Mais comment faire retour sur cette histoire, de nouveau ?
Le roman de la rentrée est écrit par un cinéaste, et ce n’est pas Tarantino. Dans « Rabalaïre » d’Alain Guiraudie, comme à Hollywood, mais en pays occitan, il y a du sexe, du mystère, de l’amour, des morts. Et du vélo.
Réels ou imaginaires, d’autres mondes sont possibles, nous disent trois livres de sortie. Pour éviter d’étouffer, en route pour des mondes explorés, des mondes rêvés, des mondes cauchemardés, avec le premier homme au pôle Nord, une émule punk de Fifi Brindacier, et un voyage chez Philip K. Dick.
L’autrice américaine a accédé à la gloire planétaire avec son poème célébrant l’investiture de Joe Biden. Mais depuis, les polémiques autour du choix de ses traducteurs dans diverses langues européennes se succèdent. Voici de quoi alimenter la réflexion.
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