Avec Thésée, sa vie nouvelle, de Camille de Toledo, le débat qui a traversé la rentrée littéraire connaît un nouvel acte : que produit la littérature en matière de vérité ? À quelques jours de la remise du prix Goncourt, pour lequel le livre a été sélectionné, il était temps de reposer la question.
Dans Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ? le théoricien de la littérature Pierre Bayard prend la défense des informations fausses, et ce n’est pas seulement par goût du paradoxe.
C’est reparti pour un tour de confinement : le moment de lire Aller avec la chance, le récit qu’Iliana Holguín Teodorescu donne de ses dix mois de voyage en auto-stop, histoire de retrouver un peu d’horizon, ou au moins de se rappeler qu’il existe.
Quand il n’y a plus de terra incognita, où peut-on vivre une aventure ? Dans les marges du monde, répond Juan José Saer, grand écrivain argentin de la fin du XXe siècle. En route pour une folle traversée de la pampa.
La rentrée littéraire croule sous les récits de soi, qui produisent le meilleur comme le pire. L’occasion de se demander quels rapports ces livres entretiennent au réel, et à la littérature, en revenant sur les deux grands succès du genre cet automne, Le Temps gagné, de Raphaël Enthoven, et Yoga, d’Emmanuel Carrère.
Avec « Fille, femme, autre », Bernardine Evaristo a remporté le Booker Prize. Elle est la première femme noire à recevoir ce prix prestigieux, qui salue un très bon roman. Entretien.
Le mouvement Black Lives Matter ne cesse d’être tragiquement relancé par des assassinats de Noirs aux États-Unis. En France, la rentrée littéraire voit fleurir les traductions de textes écrits hier et aujourd’hui par des Africains-Américains autour d’histoires réellement vécues. Tour d’horizon avec Maya Angelou, James Baldwin, Colson Whitehead… Et quelques livres français !
Vous ignorez qui est Deborah Levy ? Plus pour longtemps. Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie – les deux premiers volumes de son autobiographie pour lesquels elle a remporté lundi 2 novembre le prix Femina du roman étranger – viennent d’être traduits, et c’est splendide.
Nul ne sait ce que sera la rentrée sociale. Mais à lire Alice Zeniter, Barbara Stiegler, Émilie Notéris, Sandra Lucbert ou Aude Lancelin, la rentrée littéraire engage au combat.
Les opposants au régime chinois entonnent depuis près de cinquante ans un de ses poèmes en signe de révolte. Avec S’ouvrent les portes de la ville, l’écrivain Bei Dao revient sur son enfance dans le Pékin de la Révolution culturelle.
Oppenheimer, le père de la bombe atomique, se prenait pour Shiva. Il était temps d’en faire un personnage de fiction. Mais Oppenheimer, premier roman d’Aaron Tucker, fait plus : d’une promesse de mort universelle il fait jaillir la pulsation de la vie.
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