« Un désir démesuré d’amitié » : la force des liens choisis

« Longtemps« Longtemps j’ai cru que je n’existais pas », écrit Hélène Giannecchini dans les premières pages de son livre : ce n’est pas que l’autrice soit tombée dans les affres du doute métaphysique, mais tout simplement qu’elle n’a rencontré que bien tard des textes, des images, des témoignages, qui réfléchissent ses désirs, ses intérêts, ses choix. C’est à une jeune femme aux boucles blondes qu’elle doit un premier amour et la découverte de « livres qu[’elle] ne connaissai[t] pas alors qu’ils parlaient de [s]a vie. Avec elle, [elle a] compris que nos existences prennent sens quand on les lie à d’autres ».