« Under The Silver Lake », voyage initiatique dans une cité des anges labyrinthique
Sortie ce mercredi du troisième long métrage de l’Américain David Robert Mitchell. Boudé à Cannes, Under the Silver Lake lance un jeune homme désœuvré dans le dédale de Los Angeles. Rébus, nymphettes, refrains et messages secrets : un beau film sur les mystères et les charmes de la culture populaire.
DevantDevant un film aussi profus qu’Under the Silver Lake, en salles ce mercredi 8 août, il est logique de vouloir isoler quelques scènes pouvant servir de points de repère. J’en évoquerai deux. Plus une. Lorsque Sam – 33 ans, sans emploi – rend nuitamment visite à un ami qui vit sur une des collines qui dominent Los Angeles, celui-ci lui fait une démonstration du drone qu’il a acquis et dont la caméra lui permet de pénétrer l’intimité d'inconnus. Le jeune homme a découvert une superbe blonde qui rentre chez elle précisément à l’instant où il stabilise l’appareil devant la fenêtre de son appartement. Démarre alors un strip-tease qu’interrompent, sans alerte ni motif apparent, les pleurs de la jeune femme. Silence quelque peu contrit des deux compères, qui préfèrent s’abstenir de tout commentaire.