Avec « Histoire personnelle de la cinquième République », François George revisite un demi-siècle d'histoire politique en réévaluant les desseins et les destins, à la lumière de la pondération qui a fini par envelopper cet ancien boutefeu sartrien à la plume toujours vive.
FrançoisFrançois George, né à Sceaux en 1947, fils du géographe Pierre George (1909-2006) auquel nous devons tant de Que sais-je ? (PUF), est un polygraphe rigoureux et fantasque. D'abord sartro-marxiste (il collabora aux Temps Modernes où son mauvais esprit et sa plume acérée aéraient les colonnes), il prit congé avec Pour un ultime hommage au camarade Staline (Julliard, 1979), puis Souvenirs de la maison Marx (Christian Bourgois 1980). Il enfonça un sacré clou : L'Effet 'yau de poêle de Lacan et des lacaniens (Hachette, 1980). Il offrit une agréable et sagace Histoire personnelle de la France (Balland, 1983), puis il se réfugia dans un demi-silence sourcilleux, dans une sorte d'invisibilité programmatique, histoire d'échapper au «cirque médiatique».