Culture et idées Parti pris

La culture immobile à grands pas

Frédéric Mitterrand, boussole qui indique habituellement le sud, lance des reproches au pouvoir en matière culturelle. Ne voilà-t-il pas que son propos mérite réflexion ! Jusqu'à quel point les socialistes en général et la ministre Aurélie Filippetti en particulier ont-ils perdu le nord, sous l'effet de la crise ?

Antoine Perraud

La culture, qui devrait s’imposer comme une parade à la crise, n’en est qu’une victime. Dans un silence de mort, que s'est permis de rompre Frédéric Mitterrand, par le biais d’un entretien au Figaro. L’ancien ministre du secteur crie au « dogmatisme ». Or le pouvoir actuel, en matière culturelle, n’est guère dogmatique : tout simplement “je-m’en-foutiste” ! Frédéric Mitterrand glisse une phrase pertinente, passée inaperçue : « J'étais toujours bien accueilli par les élus communistes, ce qui n'était pas forcément le cas avec tous les socialistes. » Le mot “socialiste” subit le même sort lexical que le terme “bourgeois”. À l’origine une force d’émancipation, devenue, avec le temps, synonyme d'immobilisme...

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