Manuel Valls tente, sous nos yeux, un passage en force qui lui ferait gagner la seconde manche d’une bataille perdue dans les années 1930 par ses ancêtres idéologiques, les néo-socialistes. Marcel Déat, Adrien Marquet et quelques autres entendaient alors renouveler l’offre politique (comme on ne disait pas encore), avec pour slogan : « Ordre, autorité, nation ». Ivres du pouvoir pour le pouvoir, ces « néos » promettaient aux classes moyennes, déboussolées dans une Europe naufragée, la force plutôt que la justice sociale, la sécurité davantage que l’égalité, la haine d’ennemis intérieurs à poursuivre en meute au lieu d’un idéal de fraternité.
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