Dominique Fernandez révèle le firmament gay

ÀÀ 85 ans, Dominique Fernandez fait plaisir à voir : svelte, le nez au vent, dandy pour l’éternité, il vit tel un étudiant immuable ayant simplement, l’air de rien, rejoint l’Académie française. On l’aperçoit parfois, en train de parcourir un journal du soir, dans la file d’attente d’un cinéma d’art et d’essai du Quartier latin. Une telle distraction vient toujours après une longue journée de labeur : « J’ai hérité ce goût du travail de ma mère, auvergnate un rien janséniste, tandis que la khâgne de Louis-le-Grand m’a inculqué une méthode dont je ne me suis jamais départi. J’entame des recherches, je lis, je prends des notes, je rédige… »