« L’histoire de la Commune de 1871 a été fabriquée par des escamoteurs », écrit Prosper-Olivier Lissagaray, dans la préface, « Pour qu’on sache », de son Histoire de la Commune de 1871 [1]. Escamoter, le mot laisse entendre la dissimulation, l’artifice habile du prestidigitateur pour faire disparaître ce qui dérange, l’élimination en un tour de passe-passe de ce qui gêne. Pour qu’on sache, contre les escamoteurs, Lissagaray, journaliste et témoin direct de la Commune, choisit d’autres mots pour dire cette histoire que l’on méconnaît, recouverte de mensonges et d’erreurs. Pour qu’on sache, et contre les escamoteurs, avec Lissagaray dont elle fait un des personnages du roman (« Lissa »), Michèle Audin choisit elle aussi d’autres mots. Si Lissagaray se fait historien et géographe dans son Histoire de la Commune de 1871, elle se fait romancière (à partir d’un véritable travail d’historienne et de géographe de terrain subtilement mis en scène), poète, chercheuse de mots qui n’escamotent pas la réalité, mais qui, par le biais de la fiction, la dévoilent, l’éveillent et la ravivent.
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.