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La mort d'Alexandre Grothendieck, géant franco-apatride des mathématiques

Alexandre Grothendieck était déjà une légende quarante ans avant sa mort. À la fac de Jussieu, dans les années 1970, les étudiants en maths évoquaient le génie fulgurant retiré dans une ferme pour élever les chèvres.

La rédaction de Mediapart

Alexandre Grothendieck était déjà une légende quarante ans avant sa mort. À la fac de Jussieu, dans les années 1970, les étudiants en maths évoquaient le génie fulgurant retiré dans une ferme pour élever les chèvres. En réalité, à l’époque, Grothendieck était encore professeur à l’université de Montpellier, tout en recevant chez lui des hippies et des marginaux dans sa maison et en étant l’animateur d’un groupuscule écolo-catastrophiste qui publiait un bulletin appelé Survivre. Plus tard, vers 1990, il s’est retiré dans un petit village de l’Ariège, sans téléphone, son adresse n’étant connue que d’une poignée de privilégiés qui se sont engagés à la garder secrète. Il y a vécu en reclus jusqu’à sa mort, le 13 novembre 2014, à 86 ans. Mais pendant sa période de mathématicien actif, il aura révolutionné deux ou trois fois sa discipline.

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