Les modalités selon lesquelles plantes et champignons échangent des ressources fascinent les écologues. Ils espèrent que les progrès rapides de leurs recherches aideront l’agriculture à se passer de produits phytosanitaires.
Grâce au protocole de Montréal, la quasi-totalité des substances appauvrissant la couche d’ozone ont été éliminées. C’est « la » success story écologique. Celle qui prouve qu’en mettant tous les pays autour d’une même table, tout est possible. Sauf que…
Le moment où l’intelligence artificielle pourrait dépasser celle des êtres humains a été baptisé « singularité technologique », notion à la frontière entre la science et la science-fiction. Certains ingénieurs de la Silicon Valley la voient advenir en 2045. Pourtant, les chercheurs en IA se défendent d’œuvrer à l’avènement d’une superintelligence... en l’état actuel des connaissances.
Tamara Ben-Ari est cofondatrice de Labos 1point5, un collectif attaché à mesurer l’empreinte carbone de la recherche, et à explorer les moyens de la diminuer. Une façon de questionner le « productivisme scientifique », au profit d’une approche plus « précautionneuse ».
Depuis une vingtaine d’années, les expériences sur l’intelligence des abeilles révolutionnent la vision qu’en avait la science, révélant des animaux qui apprennent les uns des autres, sont traversés par des émotions, et présentent des traces de conscience. Des découvertes qui pourraient concerner bien d’autres insectes.
Des micros à ultrasons ont capté, pour la première fois, des « cris » spécifiques émis par des plantes en situation de stress. Et si les plantes parlaient, elles aussi ? Premier épisode de notre nouvelle chronique consacrée aux sciences.
La perte d’autonomie dont se plaignent les scientifiques, mais aussi les usages dangereux de leur activité, amènent à se questionner sur l’intérêt de poursuivre ou pas la recherche (ou de quelle manière alternative). Dialogue entre le biophysicien François Graner et la philosophe des sciences Isabelle Stengers.
Deux sociologues, Christian Topalov et Joël Laillier, analysent les réformes qui ont violenté le monde de la recherche. En deux décennies, le pouvoir y a changé de mains et de nature.
Alors que la pandémie de Covid entraîne une explosion de souffrances mentales, en particulier chez les plus jeunes, deux ouvrages dessinent l’histoire de ces deux grandes maladies de l’être, que notre époque s’efforce, plutôt mal que bien, de regrouper sous le nom de dépression.
Jamais le travail scientifique n’a été aussi exposé que pendant la pandémie de coronavirus, alors même qu’il était bouleversé dans des aspects les plus variés. Les sociologues Michel Dubois et Catherine Guaspare ont réalisé une étude à ce sujet.
Les journalistes scientifiques ont longtemps évoqué la difficulté de concilier le temps (lent) des sciences et le temps (rapide) des médias. La pandémie a presque supprimé le problème : la diffusion des connaissances s’est faite comme en temps réel, avec pour conséquence des publications hâtives et vite démenties.
Entretien avec les scientifiques Jeanne Gherardi et Jean-Michel Hupé. Par leurs recherches et leur trajectoire professionnelle, ils incarnent une nouvelle génération de chercheurs engagés sous l’aiguillon de la crise écologique globale.
Les affaires de fraudes se sont multipliées dans les laboratoires, notamment en biologie. L’enjeu est devenu particulièrement vif à l’heure où les gouvernants s’appuient explicitement sur des recommandations scientifiques pour gérer la pandémie. Entretien avec Stéphanie Ruphy et Pierre Ouzoulias.
Une dizaine d’experts internationaux se sont rendus en Chine pour enquêter sur l’origine du SARS-CoV-2. Leur rapport, publié mardi, écarte la piste de la fuite d’un laboratoire et retient, entre autres, l’hypothèse d’une espèce intermédiaire dans la chaîne de transmission. Sans apporter de réponse claire.
Deux articles parus le 8 janvier dans la revue Science mettent en évidence la circulation du virus dans les élevages intensifs de visons. Alors que les scientifiques sont toujours à la recherche de l’hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’espèce humaine, une mission de l’OMS a commencé jeudi dernier en Chine pour identifier l’origine de l’épidémie.
Ces substances chimiques, que le Parlement s’apprête à réautoriser en agriculture, font l’objet de plusieurs centaines d’études scientifiques depuis vingt ans et leurs effets délétères ne font aucun doute, explique l’écologue Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS.