ArtsChronique

Trintignant au firmament final

Jean-Louis Trintignant, à l'intersection de la douleur et de la beauté, incarne la poésie, en un dernier souffle aux allures de premier jour. Une cure de vie, de mort et d'essentiel au théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris.

Antoine Perraud

Un homme va mourir et récite des poèmes ayant trait à la mort. Assis au centre de la scène, frêle et déjà comme en pointillés, se raccrochant au grain sublime de sa voix, Jean-Louis Trintignant a 88 ans depuis le 11 décembre. Paul Fort (1872-1960), le jour de ses 88 ans – c'était moins de deux mois avant son trépas –, écrivit un poème sur la fragilité de cet âge : il comparait le nombre qu'il venait d'atteindre à deux coquetiers en équilibre, se demandant quel œuf allait se briser en premier.

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