On pourrait voir dans le dernier roman de Jabbour Douaihy comme une version libanaise du Chef-d’œuvre inconnu de Balzac. Ce n’est pas d’un peintre qu’il est ici question, mais d’un écrivain, dont on ne saura jamais s’il est romancier ou poète. Farid a passé des années à polir chacun des mots qu’il a ensuite soigneusement calligraphiés sur les pages d’un gros cahier dont le contenu ne nous sera jamais révélé, et qu’il va soumettre en vain à des éditeurs beyrouthins. Il finit par s’adresser à un imprimeur, le patron de Karam Frères. Celui-ci ne publiera pas non plus son manuscrit mais lui propose un emploi, celui de correcteur, car Farid est à l’évidence un amoureux de la langue arabe et de toutes ses subtilités.
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