Culture et idées

Retour au père, l'homme des bois

« Il m’arrive de penser à cette histoire comme à une sorte de roman noir, un polar sans coupable sinon la nature, la campagne française, la vie rurale, la forêt jurassienne. » Le père de Pierric Bailly est mort accidentellement en forêt, sans doute en tombant dans une fosse. Dans L'Homme des bois, le fils mène l’enquête mais dresse surtout le portrait d’un homme comme on n’en voit plus trop.

Norbert Czarny (En attendant Nadeau)

Des hommes qui se font enterrer sur un air de Léo Ferré, il n’y en aura plus guère. Les références changent, et avec elles un monde. Mais ne jouons pas les nostalgiques et rappelons que dans un précédent roman de Pierric Bailly, Michaël Jackson, on voyait la jeunesse, la génération du fils, traînant dans Montpellier et environs, vaguement désœuvrée, improvisant sa vie. L’écriture désinvolte de Bailly, son humour nonchalant amusaient et éclairaient sur une partie de la population qu’on méconnaît ou caricature. En gros, des kékés de l’Hérault (à ceci près que l’Hérault et les Bouches-du-Rhône, ce n’est pas la même chose).

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