Jesmyn Ward explore les racines du cauchemar américain

Le roman Le Chant des revenants, couronné par le National Book Award, confirme la grâce et la puissance du style poétique de Jesmyn Ward, déjà lauréate du prix pour Bois sauvage en 2011. Son blues du Mississippi, inspiré par les peines et les fantômes d’une fragile famille rurale, fait vibrer les traces des drames de l’Amérique noire.

Liliane Kerjan (En attendant Nadeau)

26 janvier 2019 à 13h17

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« J’ai été élevée dans le Mississippi, dans une famille et un milieu qui s’identifiaient comme noirs et j’ai les histoires et le vécu correspondants », confie Jesmyn Ward, racontant sa surprise lorsque la génétique lui révèle des ancêtres européens, africains et indiens séminoles. Et elle ajoute : « Un de mes arrière-grands-pères a été tué par un gang de patrouilleurs blancs pendant la Prohibition, mon père a été chassé des plages et du parc ségrégués de Pass Christian. J’étais la seule Noire de mon lycée privé à Pass Christian. » Elle puise son matériau dans ces réminiscences aussi bien que dans les vies des habitants de Delisle, la ville où elle est née il y a quarante ans, et sa musique rend hommage au répertoire du Mississippi, berceau du blues.

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