«Rapport Ferran» : à l'origine, une colère

Lorsqu'elle reçoit le César 2007, Pascale Ferran lit un texte : «Violence économique et cinéma français». S'en suit la constitution spontanée d'un groupe qui, en dehors des administrations officielles, vise à produire de l'expertise. Une démarche inédite.

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Pour comprendre la genèse du «rapport Ferran», il faut remonter aux méandres du tournage de Lady Chatterley. Avant de connaître le succès public (plus de 420 000 spectateurs en France) et les lauriers de la gloire (prix Louis-Delluc et cinq César en 2007), l'adaptation du roman de D.H. Lawrence a accumulé les difficultés de financement. Le cas était très particulier : à la fois un téléfilm, diffusé sur Arte en version longue, et un film, avec sortie commerciale en novembre 2006. Arte a apporté la moitié du budget, mais Canal +, France 3 Cinéma et le programme européen d'aides Eurimages se sont abstenus. Le projet patine un temps. Grâce à des économies de bouts de ficelle et une coproduction avec la Belgique, l'équipe finit tout de même par rassembler 2,3 millions d'euros pour enclencher le tournage - un budget relativement mince étant donné les ordres de grandeur en vigueur dans le cinéma. A titre de comparaison, les devis des films dits du «milieu», objets de toutes les attentions du rapport Ferran, oscillent entre trois et huit millions d'euros.

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