Culture et idées Analyse

Culture: debout la morte!

Dans un essai grinçant et inspiré à paraître le 1er octobre, Pas de Grenelle pour Valois (Ed. Carnets Nord), Claude Patriat, universitaire bourguignon et responsable socialiste visiblement parfois en rupture de ban – même s'il épargne le plus possible Jack Lang dont il fut l'affidé –, rue dans les brancards des politiques culturelles contemporaines. Réclamant une intervention publique à la Malraux (qui élève au lieu de vaguement contenter), ce livre, empli d'une rage salutaire voire d'un espoir utopique, tranche et brille dans les ténèbres du débat sur la question. Au point de déboucher bien des oreilles (ir)responsables ?...

Antoine Perraud

«Le dispositif d’intervention publique dans le champ de l’art et de la culture est au bord du naufrage : mais, avant de sombrer, il semble hésiter entre l’effacement, par dissolution dans l’économique, et la régression, par fuite dans le spectaculaire. La pente est forte, en effet, qui entraîne la droite comme la gauche à entrer dans le flux des apparences : poussée jusqu’à son terme, cette logique tend à réduire le pouvoir politique au statut d’aménageur d’effets spéciaux, de provocateur d’émotions, rôle dans lequel excelle Nicolas Sarkozy.» Avec une plume gaillarde, dont il use comme d’une machette pour dégager le chemin du savoir et de l’art des mauvaises habitudes et des idées reçues devenues dogmes, Claude Patriat, dans Pas de Grenelle pour Valois (Ed. Carnets Nord), s’en prend à ceux qui ont transformé la culture en nec plus ultra de la communication politique et sociale.

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