Iain Levison est un homme inclassable : né en Écosse, il émigre aux États-Unis à l’âge de neuf ans, y fait ses études, y devient menuisier, pêcheur de crabe en Alaska, peintre en bâtiment, chauffeur de poids lourds, journaliste…, avant d’y publier ses deux premiers romans. Une expérience qu’il relate avec un humour décapant dans Les Tribulations d’un précaire (A Working Stiff’s Manifesto, 2002) : « Au cours des dix dernières années, j’ai eu quarante deux emplois dans dix États différents. J’en ai laissé tomber trente, on m’a viré de neuf, quant aux trois autres, ç’a été un peu confus. (…) Sans m’en rendre compte, je suis devenu un travailleur itinérant, une version moderne du Tom Joad des Raisins de la colère. À deux différences près. Si vous demandiez à Tom Joad de quoi il vivait, il vous répondait : “Je suis ouvrier agricole”. Moi, je n’en sais rien. L’autre différence, c’est que Tom Joad n’avait pas fichu quarante mille dollars en l’air pour obtenir une licence de lettres. »
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