William Friedkin vient de mourir, ce lundi 7 août 2022. Cinquante ans après sa sortie, les images de son chef-d’œuvre L’Exorciste hantent toujours l’inconscient collectif et effraient même, rien que d’y penser, celles et ceux qui refusent de les voir. En y regardant de plus près, l’odeur de soufre vient autant de l’histoire que des anecdotes d’un tournage rendu impossible par un jeune réalisateur mégalomane. Mais en y réfléchissant bien, le premier blockbuster horrifique ne serait-il pas un des plus grands films sur les mystères de la foi ?
Immense succès en 1973, le film de William Friedkin a traumatisé une génération de spectateurs. Mais plus qu’un film d’horreur outrancier, le long métrage a parlé et parle encore à une société en plein doute qui se replie sur la religion.
Si « L’Exorciste » a marqué le public, il fut encore plus éprouvant pour toutes les personnes qui ont travaillé sur le plateau, acteurs comme techniciens. Sans doute parce que William Friedkin fait partie de ces réalisateurs qui aiment pousser à bout leur équipe pour atteindre la perfection.
À sa sortie, le film de William Friedkin a été considéré comme un simple blockbuster efficace et effrayant. Mais plus tard, des critiques, dépassant les simples images terrifiantes, ont vu un film complexe, qui aborde de nombreux thèmes comme la psychanalyse, l’ethnologie ou la politique.
Le film de William Friedkin est devenu culte et a inspiré ces dernières années une multitude de copies plus ou moins conformes. C’est l’occasion de faire le tri parmi la descendance et de se demander pourquoi un tel succès pour ces histoires de possession aux États-Unis.
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