Retrouvez notre série rassemblant des chroniques sur des livres – fiction, essais, poésie, BD, jeunesse, etc. – qui ont inspiré l’équipe de Mediapart entre l’été 2021 et l’été 2022.
Dans « Écofascismes », Antoine Dubiau alerte sur le risque d’émergence d’une extrême droite qui intégrerait l’écologie à son projet politique. Il invite à mieux définir les bases de la pensée écologiste pour rendre inopérante la « possibilité de l’écofascisme ».
Dans une riche enquête sur la ville de Cleveland, les politistes Max Rousseau et Vincent Béal explorent les mécanismes du déclin urbain et de la défection de l’État. Par l’agriculture urbaine et leurs tactiques de survie, les populations tentent d’y façonner de nouveaux communs, enserrés dans le carcan du capitalisme.
Catalaniste, marxiste et républicain, Francesc Tosquelles a réinventé la psychiatrie, depuis la ligne de front de la guerre civile espagnole ou plus tard, sur les hauteurs d’un village de Lozère. Des essais et expositions donnent accès à sa pensée.
Dans « Aneth, apprentie sorcière », l’autrice et illustratrice Élodie Shanta propose aux plus jeunes lectrices et lecteurs de suivre les folles expériences d’une petite écolière pas comme les autres. Une occasion, avant la rentrée, de donner confiance à celles et ceux qui en manqueraient.
Pénélope Bagieu est autrice de bandes dessinées, dans lesquelles elle raconte souvent les femmes. Mais pour la première fois, dans « Les Strates », sorti en novembre 2021, elle se raconte, sans se la raconter.
La Commission européenne a relancé, en juin dernier, les négociations pour réduire massivement l’usage des pesticides sur le continent. Alors que des États renâclent et que les lobbies s’inquiètent, Mediapart recommande aux récalcitrants (et aux autres) la lecture de l’ouvrage majeur de la pensée écologique, « Printemps silencieux », de la biologiste états-unienne Rachel Carson, réédité cette année. Soixante ans après sa parution, il n’a (malheureusement) pas pris une ride.
Des Beatles, et plus particulièrement de leur bassiste Paul McCartney, on croit toujours tout savoir. Mais on en apprend encore avec la parution, en novembre 2021, des mémoires du musicien confiés au gré de l’évocation des chansons et œuvres qu’il a composées.
Humanités languides, laissez-vous décoiffer par une fresque poétique qui a du souffle comme bien peu ! « Brise dans le miroir », de François Thiéry-Mourelet, en remontre à la triste pyrotechnie de nos imaginaires usinés. Embarquement !
Entre 1961 et 1973, 200 000 jeunes Portugais appelés à la guerre en Afrique ont pris le chemin de l’exil. 8 000 soldats auraient déserté. Les éditions Chandeigne publient des témoignages de ces réfractaires à l’ordre colonial et à la dictature salazariste.
Pierre Vesperini nous rend proche et tangible Théocrite, poète né à Syracuse vers 310 avant l’ère chrétienne et considéré, de l’Antiquité au XIXe siècle, comme l’un des immenses créateurs de la Grèce antique, à l’égal d’Homère ou d’Eschyle. Un enchantement documenté.
Dans ce premier roman baptisé « Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison », l’avocate barbadienne Cherie Jones dresse une série de portraits subtils et envoûtants, dans un vrai-faux polar qui raconte la violence des hommes sur les femmes et les déterminismes presque impossibles à contourner.
Aux grands démissionnaires, ces millions de salariés qui ont quitté leur emploi à l’issue des confinements successifs, comme à celles et ceux qui s’interrogent, on ne saurait trop recommander la lecture de « Travailler », premier essai grand public de l’anthropologue James Suzman.
Été 2001 : le pouvoir italien réprime avec une violence inouïe le contre-sommet du G8, faisant un mort. Le roman noir de Frédéric Paulin, « La Nuit tombée sur nos âmes », replonge avec brio dans l’événement qui a mis un coup d’arrêt au mouvement altermondialiste.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements,…
Assia Djebar, née en Algérie en 1936 et décédée à Paris en 2015, est la figure féminine majeure des lettres algériennes. Première femme du Maghreb à entrer à l’Ecole normale supérieure et à l’Académie française, elle n’a eu de cesse de raconter l’Algérie et ses soubresauts, avec sa plume ou sa caméra,…
De l’Amérique du Sud à l’Espagne, le renouveau des mouvements féministes s’accompagne aussi de nouvelles manières d’écrire, et voit émerger des autrices de premier plan, comme la Péruvienne Gabriela Wiener, l’Argentine Gabriela Cabezón Cámara ou encore l’Espagnole Cristina Morales… Portraits de ces…