Les PFAS se retrouvent partout dans l’environnement et ne se dégradent jamais. Si la toxicité de ces molécules issues de l’industrie chimique est reconnue depuis plus de vingt ans, les autorités publiques font la sourde oreille, privilégiant le «réarmement industriel» de la France.
Présent dans l’air, l’eau et les céréales en France et en Europe, le TFA peut entrer dans les cellules du corps humain et interférer avec notre biologie. À partir de quels niveaux d’exposition et avec quels impacts ? Ce sujet majeur fait l’objet d’intenses recherches scientifiques.
Une nouvelle campagne de mesures révèle, dans les réseaux d’eau de l’Hexagone, une contamination massive au TFA, un produit dérivé des pesticides. Un nouveau PFAS très persistant est identifié pour la première fois à des niveaux significatifs.
Dans deux villages des Vosges, les boues industrielles épandues depuis des années sont la cause probable de la contamination de l’eau potable. Des forêts, des prairies et des terres cultivées en agriculture biologique sont touchées.
Une étude commandée par le chimiste met en lumière la forte imprégnation aux PFAS des nappes phréatiques présentes sous le site de la multinationale et à ses abords, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Le document révèle l’existence d’un autre foyer de pollution majeur à proximité.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire publie le 22 octobre une expertise sur la contamination aux PFAS ainsi que des recommandations pour mieux surveiller ces molécules toxiques. Des préconisations précises, en amont d’une nouvelle réglementation européenne annoncée pour 2026.
Certains PFAS parmi les plus nocifs ont été détectés à des taux supérieurs à la norme dans une partie du réseau d’eau potable de Cherbourg-en-Cotentin en 2025. Si des mesures ont rapidement été prises, Le Poulpe a découvert que les autorités étaient en réalité au courant depuis 2019.
Un arrêté préfectoral du 4 juillet oblige 16 communes à fournir de l’eau minérale à leurs habitants, qui ne peuvent boire celle du robinet, contaminée aux polluants éternels… Mais qui va payer pour trouver des solutions à plus long terme ?
Trois associations de défense de l’environnement et des droits des consommateurs ont porté plainte, mercredi 9 juillet, contre le leader français des ustensiles de cuisine. La raison : une campagne publicitaire affirmant que ses produits sont « reconnus comme sûrs » par les autorités.
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L’eau potable de onze communes du Haut-Rhin est interdite de consommation pour au moins 3 000 personnes en raison de taux trop élevés de « polluants éternels ». Cette restriction d’une durée indéterminée inquiète parents et riverains. Les communes espèrent ne pas devoir augmenter le prix de l’eau.
Des salariés qui fabriquent et transforment des PFAS témoignent d’une culture du risque quasi absente sur le site de Salindres, dont la fermeture est prévue en octobre. Un rapport d’expertise confirme qu’ils ont été exposés au TFA à des doses supérieures aux normes établies par Solvay.
À l’été 2024, le captage d’eau potable qui alimentait Rostrenen et Plouguernével (Côtes-d’Armor) a été fermé. Trop contaminé aux PFAS. Des taux alarmants avaient été détectés dès 2017, dépassant même les limites sanitaires. À ce jour, la population n’a pas été explicitement informée par les pouvoirs publics.
Alors que le Parlement a adopté jeudi 20 février une loi visant à limiter les polluants éternels, la chercheuse Claire Philippat revient sur une nouvelle étude scientifique qui dévoile l’impact néfaste des PFAS sur le placenta des femmes enceintes et sur le développement du fœtus.
Des habitants de la région lyonnaise se sont réunis en un collectif citoyen. Ils ont collecté des fonds pour mesurer la présence des polluants éternels dans les territoires proches de la vallée de la chimie. Les résultats sont inquiétants.
Des quantités phénoménales de TFA, un « polluant éternel » très mobile, de la famille des PFAS, ont été mesurées dans les effluents d’une usine de BASF, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, au sud de Rouen. Des « traces » de cette substance ont été retrouvées dans le captage d’eau potable à proximité.
Huit militants écologistes comparaissaient mardi 18 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon pour une action menée en mars sur le site d’Arkema. Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été requises.
Le texte adopté début avril à l’Assemblée nationale a été examiné et adopté à la quasi-unanimité par le Sénat jeudi 30 mai. Les écologistes savourent leur victoire, malgré un texte raboté à la marge.